Pour sa deuxième visite officielle en France, le président de la République Kaïs Saïed a accordé une interview à la chaîne France 24 en arabe au cours de laquelle il a évoqué un certain nombre de sujets.
Tout d’abord, le premier volet de l’interview a porté essentiellement sur la cause palestinienne. Ainsi, Kaïs Saïed maintient sa position en soutenant la cause palestinienne. Il déclare : « La cause palestinienne est une cause juste ».
Tout en soulignant que « le problème aujourd’hui n’est pas lié au judaïsme, mais au sionisme ». Tout comme il a réitéré son affirmation de ce qu’on appelle la normalisation est en réalité, pour Kais Saied, « une trahison. Ainsi, il considère que quiconque nie le droit palestinien commet une haute trahison ».
En outre, il a fait savoir que la Tunisie est en train de discuter avec un certain nombre de dirigeants des pays frères et amis pour obtenir une résolution de cessez-le-feu lors de la réunion du Conseil de sécurité.
Puis, Kaïs Saïed s’est exprimé sur le volet économique au plan national. À savoir la question de la relance économique. Il souligne : « La Tunisie a besoin de réformes économique et d’investissement. Il faut reconnaître que certains investissements ont connu un certain recul dans certaines régions. Alors que d’autres ont réussi en termes d’investissement. Aujourd’hui, on a besoin d’une justice sociale et une lutte efficace contre la corruption. Et pour y parvenir, il faut un État de droit ». Or pour qu’il y ait un État de droit, il faut mettre fin aux corrompus qui pillent le pays ».
Par ailleurs, il estime qu’un élu a des devoirs envers les citoyens. En outre, il ne suffit pas de voir le citoyen uniquement lors des élections. « Il est possible de lutter contre la corruption, même si on n’arrête pas de parler des réformes depuis des années sans pour autant agir », poursuit-il.
Avant d’ajouter : « Les jeunes sont la vraie richesse de ce pays. Aujourd’hui, leurs revendications sont légitimes réclamant dignité et emploi. Cependant aujourd’hui, elles ne sont pas satisfaites.
Et pour revenir au Sommet de la francophonie, Kaïs Saïed a souligné : « C’est moi qui ai proposé à ce que le Sommet de la Francophonie ait lieu à Djerba. Tout comme nous ferons en sorte que ce soit une réussite. Car la question n’est pas liée à une langue, mais c’est toute l’histoire émanant de la création du Sommet dont la Tunisie fut l’un des premiers pays fondateurs de ce Sommet ».