L’Institut Pasteur de Tunis a annoncé aujourd’hui que des chercheurs de l’Institut, en partenariat avec des collaborateurs Tunisiens et Américains, ont démontré, pour la première fois, l’implication de la piqûre d’un vecteur hématophage de la leishmaniose, Phlebotomus papatasi, dans le développement d’une maladie auto-immune, le pemphigus.
Les auteurs ont d’abord démontré in vitro par plusieurs techniques différentes la présence d’une interaction spécifique entre la protéine salivaire de Phlebotomus papatasi (PpSP32), et les desmogléines (Dsg) 1 et 3, cibles antigéniques de la réponse auto-immune au cours du pemphigus.
Ils ont par la suite démontré que des souris immunisés par la PpSP32 développent des d’anticorps spécifiques anti-Dsg1 et -Dsg3. Ces anticorps ne résultent pas d’une réaction croisée entre la PpSP32 et les desmogléines.
En effet, les résultats de cette étude prouvent que des facteurs environnementaux tels que l’exposition aux piqûres de Phlebotomus papatasi peuvent déclencher le développement des auto-anticorps du Pemphigus.