Mohsen Marzouk, président du parti Machrou3 Tounes, revient sur les menaces à son encontre. Notamment suite à l’intervention d’un soi-disant journaliste égyptien exilé en Turquie. Ce dernier annonçait que des assassinats politiques auraient lieu en Tunisie. Citant ainsi Mohsen Marzouk parmi les visés.
Face à cette annonce, Mohsen Marzouk a réagi dans une déclaration exclusive à leconomistemaghrebin.com. En dénonçant l’incitation sordide et dangereuse que ce soi-disant journaliste a lancée, depuis la Turquie. Ce dernier n’est autre que l’extrémiste égyptien en fuite et qui serait à la solde du renseignement turc. Il précise dans ce contexte: “Ce genre d’annonce n’a qu’un seul objectif; celui de déstabiliser la sécurité nationale. Et de créer la discorde dans le contexte de ce qui se passe en Libye et la situation politique en Tunisie.”
Et de poursuivre: “Ce qui se passe, il s’agit d’une agression extérieure contre nous et notre sécurité, avant qu’elle ne soit personnelle ou autre.”
Et de continuer : “J’appelle le ministère tunisien des Affaires étrangères et le gouvernement à convoquer l’ambassadeur de Turquie. Car tout ce qui se passe sur le sol turc est de la responsabilité de la Turquie. En particulier s’agissant d’une marionnette du renseignement qui joue un rôle dans le cadre de la politique régionale de la Turquie. C’est ainsi que les États agissent lorsque d’autres pays menacent directement ou indirectement leur sécurité.”
Il ajoute: “Si nos services de renseignements avaient la liberté d’action d’une fois, ils auraient compris ce message. ll est clair que tout ce qui se passe a à affaire au dossier libyen. Pour la simple raison que les Turcs n’apprécient pas nos prises de position sur ce sujet. D’ailleurs, la position de la Turquie est claire: ils veulent contrôler la partie ouest de la Libye. Et c’est dans ce contexte qu’ils veulent que la Tunisie soit neutralisée parce qu’elle a une frontière commune avec la partie ouest de la Libye. Rappelez-vous l’entrée clandestine des armes turcs en Tunisie sous Youssef Chahed, à travers la frontière de la Libye. Ou encore la présence des terroristes à la frontière tuniso-libyenne.
Mohsen Marzouk: Kaïs Saied doit réagir
Et de poursuivre: “Ce qui manque aujourd’hui, c’est un Etat fort. Or ce que nous avons aujourd’hui, un espace féodal des trois pouvoirs. Aujourd’hui, le président de la République Kaïs Saied doit réagir. Si personne ne le fait, nous serons devant l’ambassade turque pour dénoncer l’ingérence turque. Cela dit, nous voulons que l’Etat réagisse”.
Rappelons que ce soi-disant journaliste égyptien s’appelle Imed Bhiri, réfugié en Turquie. Ilaurait évoqué un putsch en Tunisie et l’assassinat du président de la République.
Mohsen Marzouk appelle à l’instauration de la 3ème République
Par ailleurs, sur un autre volet, il a appelé à l’instauration de la 3 ème République. Mohsen Marzouk a mis l’accent sur l’importance de mettre en place un congrès national impliquant les organisations nationales, les partis politiques et les constitutionnalistes. Et ce, dans le but de trouver une solution à la crise que connaît le pays aussi bien à l’échelle économique que sociale.
Il conclut: “Il est nécessaire de trouver une solution urgente et mettre fin au faux consensus des partis car cela ne mène nulle part. Il conclut : “Si une solution n’est pas vite trouvée, la rue grondera. Gare à la colère de la rue. Et nous serons aussi présents dans la rue car il n’est plus possible de continuer ainsi”.