L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a démenti catégoriquement avoir été chargée par le Chef du gouvernement désigné Habib Jemli de convaincre le Courant démocrate et le Mouvement Echâab de rejoindre le gouvernement.
Ainsi, le bureau exécutif de la centrale syndicale affirme dans le même communiqué, qu’il respecte les décisions et l’indépendance des partis politiques. En effet, des informations circulaient, avançant que l’UGTT intercédait dans la formation du gouvernement. Et ce, afin de convaincre les deux partis politiques de rejoindre le gouvernement.
Alors que, le Courant démocrate et mouvement Echâab déclinaient les propositions du Chef du gouvernement désigné de faire partie du gouvernement.
D’une part, le Courant démocrate exige de se retrouver à la tête de trois ministères. Il s’agit du ministère de la Justice, du ministère de l’Intérieur et de celui de la Fonction publique et la réforme administrative.
Pour ce parti, c’est une condition sine qua non pour sa participation au gouvernement d’Habib Jemli. D’ailleurs, si Mohamed Abbou exige l’obtention des trois ministères, c’est « dans la perspective de changer le statu quo, à travers un programme clair et une perception différente de l’Etat ».
De ce fait, Mohamed Abbou confirme que son parti ne fera pas partie du prochain gouvernement. De même qu’il annonce que ses députés ne voteront pas en sa faveur. Et la décision est sans appel. Puisque ce parti politique déclare ne pas vouloir gouverner avec le mouvement Ennahdha. Notons que le Courant démocrate a 22 députés à l’Assemblée des représentants du peuple.
D’autre part, le Mouvement Echâab a annoncé, en date du 5 décembre, son refus de participer au gouvernement. Le motif du refus est la crainte de participer à l’aggravation de la situation socio-économique du pays. Car, le parti politique panarabiste estime que Habib Jemli n’est pas en mesure d’apporter des réponses à la crise actuelle. Enfin, le Mouvement Echâab dispose de 16 députés au sein de l’ARP.