Le ministre du Transport, Hichem Ben Ahmed, a participé, aujourd’hui, à un débat sur “le transport et la logistique au service du commerce et de l’investissement”, organisé par le Conseil des chambres mixtes de Tunisie.
Dans ce cadre, Hichem Ben Ahmed a déclaré que le Brexit a retardé la signature de l’accord de l’Open Sky avec l’Union européenne. “Le problème est lié au premier article de l’accord. Et il sera résolu d’ici fin mars 2019“, a assuré le ministre.
Ainsi, il a tenu à souligner que le choix de l’Open Sky a été déjà fait. Au niveau technique, les négociations sont finalisées.
Interpellé sur la situation de Tunisair par rapport à l’Open Sky, le ministre a précisé que la compagnie aérienne est aujourd’hui prête à la concurrence. Et d’ajouter que son grand souci est que son programme est trop ambitieux par rapport à ses moyens.
“Le plus important n’est pas d’augmenter le chiffre d’affaires, mais la perception est mauvaise. Nous sommes à un taux de 40% du temps de régularité. L’objectif est d’atteindre un taux de 80%. Et il faut se préparer à louer des avions parce qu’il y a un retard d’acquisition de nouveaux avions“, a expliqué M. Ben Ahmed.
Dans le même sillage, Habib Makki, DG de l’Aviation civile, a fait savoir que Tunisair est obligée de modifier son plan de flotte. “L’acquisition de cinq nouveaux avions Airbus A320 est retardé pour 2020. Mais, des négociations sont en cours pour les acquérir avant la fin de 2019“, a-t-il annoncé.
Notons que le plan initial a prévu, en 2008, d’acquérir 16 nouveaux appareils. Actuellement, la situation financière de la compagnie aérienne et du dinar tunisien ont obligé Tunisair à revoir le mode du financement. Sachant qu’aujourd’hui le coût d’un avion est de l’ordre de 80 millions de dollars.
Évoquant le plan de restructuration de Tunisair, M. Makki a fait savoir que le plan de préparation d’adaptation d’effectif par rapport à la flotte consiste à libérer 1200 employés et à recapitaliser Tunisair.
S’agissant de la situation de Tunisair Express, le responsable a précisé que son trafic est déficitaire et qu’elle ne peut pas vivre seulement par le trafic domestique.