Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, dresse un état des lieux peu amène, aujourd’hui sur les ondes radiophoniques, à tous les niveaux socio-économique et politique de la situation du pays.
Hamma Hammami qualifie la situation actuelle que vit le pays de “catastrophique”, tout en indiquant qu’il y a un problème de gouvernance et que cette période ressemble à celle de l’année 2013 durant laquelle le pays a connu une période d’instabilité dont notamment les assassinats politiques de Chokri Belaïd, de Mohamed Brahmi, des agents de la garde nationale… Il précise: “Et c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles nous avons lancé l’appel aux élections présidentielles anticipées”.
Il a fait savoir que l’absence d’institutions à l’instar de la Cour Constitutionnelle paralyse le processus démocratique. Selon lui, ce qui se passe en ce moment est une bataille pour le pouvoir, en déclarant: ” La guerre que se livrent la Kasbah et le palais de Carthage se poursuit. Une guerre de position. Sans pour autant oublier les pressions sur les journalistes, notamment avec le financement britannique de la communication du gouvernement Chahed. Ce sont d’anciennes pratiques du Benalisme pour faire obstacle à la démocratie en voulant à tout prix frapper la liberté d’expression”.
Il ajoute qu’il est temps d’unir les familles progressistes démocratiques, nous sommes ouverts à toutes sortes d’initiatives car c’est la démocratie qui est en danger.
Et de poursuivre: ” Tous ces conflits tournent en défaveur de la création d’institutions démocratiques. D’ailleurs, les restrictions ont affecté les médias et la liberté d’expression avec le retour d’anciennes pratiques tel le débauchage de médias”, soulignant que cela aussi lui rappelle l’époque de Ben Ali. Il ajoute que la coalition au pouvoir est la première à avoir porter préjudice à la liberté d’expression”.
” L’argent sale joue aujourd’hui le plus grand rôle dans la détermination de l’équilibre des forces politiques”
Il a souligné que l’argent sale joue aujourd’hui le plus grand rôle dans la détermination de l’équilibre des forces politiques, ainsi que la menace de fichiers secrets, décrivant la situation comme « dangereuse et effrayante », surtout à la lumière des restrictions sur les médias et les libertés individuelles.
Et de poursuivre: ” Tout est fait pour ramener le pays en arrière quitte à mettre la souveraineté du pays en danger. Pour assurer son avenir politique, le chef du gouvernement Youssef Chahed a l’intention de signer l’accord de l’Aleca avec l’UE. Ce qui va détruire l’économie du pays car le pays est en train d’être vendu « pièce par pièce », révélant que certains ambassadeurs étrangers s’immiscent dans les affaires intérieures du pays à travers leurs rencontres avec les maires. Or la souveraineté du pays est une ligne rouge qu’il ne faut pas dépasser”.
Hamma Hammami appelle en conclusion les citoyens à défendre le pays, en s’exclamant: «Descendez dans les rues pour manifester”. Il a également ajouté que ceux qui veulent changer le système électoral, ce n’est rien d’autre qu’une nouvelle tentative de livrer le pays au despotisme.