Le président de la Chambre nationale syndicale des promoteurs immobiliers (CNSPI) Fehmi Chaabane a affirmé que les promoteurs immobiliers n’ont pu vendre que 24 appartements pendant les premiers cinq mois de 2018.
Dans une déclaration accordée au journal quotidien Le Maghreb, dans sa livraison d’aujourd’hui 31 mai, Fehmi Chaabane a affirmé que la chute enregistrée est due aux nouvelles dispositions de la loi de finances 2018. Dans le même contexte, il a affirmé qu’un certain nombre de municipalités n’ont enregistré aucune demande d’autorisation de bâtir. Le constat affligeant traduit à la fois une dégradation du pouvoir d’achat du Tunisien et l’incapacité des promoteurs immobiliers à mener à bien leurs projets.
Pourquoi les promoteurs immobiliers protestent-ils?
Le secteur de la promotion immobilière souffre d’un nombre important d’entraves. La Chambre nationale syndicale des promoteurs immobiliers ne cesse de le crier sur tous les toits, affirmant l’incapacité de ses membres à affronter: la hausse des prix de la matière première, hausse des prix des terrains, la complexité des démarches administratives et les nouvelles taxes dans le cadre de la loi de finances 2018. Ainsi, il s’agit d’un double problème: le client qui peine pour avoir un prêt pour acheter un appartement d’une part et le promoteur immobilier qui peine à liquider ses appartements d’autre part.
La Chambre a mené une bataille pour refuser des TVA jugée très élevée. En effet, la Chambre avait proposé 7% de TVA , mais l’ARP a fini par adopter une TVA de 13%, applicable à partir du 1er janvier 2018, et de 19% à partir du 1er janvier 2020. De son coté, le consommateur endure un véritable calvaire pour devenir propriétaire d’un logement. Ce calvaire revêt deux aspects principaux : les taux d’intérêt excessifs pratiqués par les banques et l’inaccessibilité des prix des logements.
Cependant, toutes les solutions proposées par la Chambre, bien qu’elles contribuent au déblocage des problèmes de secteur, n’auront aucun impact positif sur les consommateurs. Rappelons en effet que la Chambre a revendiqué la suppression de l’autorisation du gouverneur et la mise en place du Programme logement premier.
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