« L’instance Vérité et Dignité fait face à un complot qui vise à arrêter les séances d’audition publique », énonce le dernier communiqué de l’IVD, publié hier 8 septembre.
Sans vouloir préciser, la direction de l’instance a affirmé, dans le même communiqué, qu’elle a découvert « un complot mené par des lobbys hostiles à la justice transitionnelle, soutenus par Ibtihel Abdellatif, membre de l’Instance et le responsable de communication Seif Soudani, déféré devant le Conseil de discipline.
Selon la même source, le complot consiste à fuiter plusieurs dossiers et documents pouvant servir de pièces à conviction : pièces comptables, données personnelles pour les utiliser contre l’Instance et faire croire qu’elle est un espace de corruption financière. L’IVD considère qu’il s’agit du plus dangereux complot auquel l’Instance a eu à faire face.
Par ailleurs, l’Instance a rappelé que, sur sa demande expresse, elle s’est fait inscrire au programme de contrôle de 2017 de la Cour des comptes qui audite sa gestion administrative et financière. De même, la direction de l’IVD a fait savoir qu’elle va saisir la justice et produire toutes les preuves du complot ourdi contre elle. Cependant, quatre membres de l’instance ont émis un communiqué qui dément catégoriquement le communiqué émis par l’IVD.
Une fois encore, l’IVD ne manque pas de faire parler d’elle par le nombre croissant de ses soucis. Rappel : 23 décembre 2015, le Conseil de l’Instance Vérité et Dignité décide de démettre Zouheir Makhlouf de ses fonctions pour “manquement au devoir de réserve et à la préservation du secret professionnel et pour avoir porter atteinte à l’image de l’Instance” ; 10 novembre 2014 : Noura Borsali, membre de l’IVD, démissionne de son plein gré tout en évoquant des pratiques dictatoriales de la présidente Sihem Ben Sedrine.
Pour rappel, il ne reste plus que 8 mois à l’IVD pour achever sa mission.