L’inquiétude de la société civile grandit face au retour des terroristes. Plus d’une centaine de personnes ont manifesté dimanche devant le Théâtre municipal de Tunis pour dire « Non au terrorisme en Tunisie » et « Non à la repentance ». Tels sont les messages des manifestants venus pour exprimer leur crainte, mais aussi pour réagir.

Rencontré lors de la manifestation, Nejib Gaça, un des organisateurs, a souligné que l’objectif du rassemblement est purement citoyen, loin du calcul politique. Il précise dans ce contexte : Nous ne voulons surtout pas revivre ce qu’a vécue l’Algérie dans les années 1990 avec le retour des Afghans. Les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets ici chez nous ».
« Il faut que le gouvernement soit clair au sujet du retour des terroristes », rétorque-t-il. Et d’ajouter: « Ceux qui ont commis des actes de barbarie, des crimes contre l’humanité, ne sont plus des citoyens, ce sont des monstres. Cette question ne devrait même pas être posée ».

Pour lui, le gros point d’interrogation, reste la position du gouvernement qui n’a pas réagi après la déclaration du ministre des Affaires étrangères syrien qui dénonce l’implication de la Troïka quant à l’envoi des jeunes en Syrie.
Présent au rassemblement Abdelamajid Belaïd, le frère du martyr Chokri Belaïd, nous déclare: « Je suis présent ici pour dire non au terrorisme. Mais aujourd’hui ce que je crains le plus c’est la multiplication des interventions politiques sur la question du retour des terroristes qui demeure floue. Alors que les Tunisiens sont inquiets », conclut-il.
La société civile exprime sa crainte tout en cherchant comment faire face à ce retour. Un appel pressant est lancé au gouvernement.