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Leconomiste Maghrebin > Blog > Editoriaux > La confiance sinon rien
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La confiance sinon rien

Hédi Mechri
2016/09/13 at 9:54 AM
par Hédi Mechri 13 Min Lecture
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On n’attendait pas moins de lui, au regard des qualités qui l’ont promu à la tête du gouverne­ment. On en espérait, en vérité, un peu plus. Son discours d’investiture confirme le talent et l’adresse qu’on lui prêtait. De l’aplomb, de l’assurance, de la détermination, pas la moindre hésitation quand il lui fallut révéler l’étendue du désastre économique et financier.

Le constat confirme ce que nous pressentions et écrivions ici-même au sujet du délitement de l’Etat de droit et de la déliquescence de l’économie. Le pays allait à la dérive et prenait eau de toutes parts.

Le navire Tunisie, menacé de naufrage, coule aujourd’hui sous nos yeux, après qu’il a allumé et épuisé tous ses feux de détresse. Les appels au secours des PME/PMI comme des grands ne furent pas entendus. En vain. Les consé­quences, on les lit dans les statistiques de l’investissement, de l’emploi, du chômage et du déficit extérieur.

Le nouveau chef du gouvernement n’a pas cherché à noircir le tableau, déjà assombri par cinq années de désorganisation de l’économie, de chaos social, par un jeu politique trouble et des alliances politiques pour le moins suspectes. Le constat de Youssef Chahed, ou plutôt l’inventaire qu’il fait de la situation, tranche avec les présentations en demi-teinte de ses prédécesseurs. Les formations politiques, les organisations professionnelles et les activistes de la société civile, qui faisaient mine de ne pas savoir ou qui n’osaient pas donner de la voix, découvrent non sans inquiétude et effroi à quel point l’économie et le pays ont été abîmés. Son parler vrai le sert autant qu’il les engage.

L’économie est privée de cap et de moyens et est en déperdition. Nos finances publiques n’ont jamais connu un tel état de délabrement et n’ont jamais été aussi mises à mal. Les réserves de change, en dépit d’une envolée de la dette extérieure, sont à leur plus bas niveau. Le chômage, tout autant que l’inflation, explosent. L’investissement est en net repli et la croissance n’est qu’un lointain souvenir.

Le constat est amer. L’éloquence, la dramatisation tranquille du chef du gouvernement en ont révélé toute la gravité. Il ne pouvait être plus explicite ni mieux convaincant. Et tout bien considéré, ce constat valait même mise en garde au point que le chef du gouvernement s’est cru même obligé de brandir le spectre de l’arme de dissuasion massive, en évoquant la mise en œuvre d’une politique d’austérité, en l’absence d’un sursaut national qui ferait apparaître, d’ici peu, les premiers signes de redressement.

L’austérité! Le mot est vite lâché. Il ne paraît pas le mieux adapté pour sortir le pays de l’ornière. L’austérité pourrait même l’enfoncer davantage tant elle paraît, au vu du contexte national, décalée, à l’inverse même de ce qu’il faudrait entreprendre. La situation est certes dif­ficile et confuse, mais un constat, aussi lucide soit-il, ne peut tenir à lui seul de politique. Il eût fallu, au-delà du constat, un diagnostic complet, approfondi pour pointer du doigt les carences, les causes, les défaillances et les responsabilités des uns et des autres. On ne peut s’en tenir aux seuls symptômes du mal qui a fini par paralyser le pays. Il faut remonter jusqu’à ses racines et ses origines les plus profondes. C’est la voie obligée pour concevoir et prescrire la meilleure des thérapies possibles, sans avoir à craindre les effets secondaires ou pervers qui aggraveraient le mal.

L’austérité pour quoi faire? Si elle risque d’ajouter la crise à la crise. Les maux de l’économie tunisienne sont d’une tout autre nature, à la fois simples et complexes. L’hémorragie des déficits, la faillite financière, l’embal­lement de la dette extérieure, l’atonie de l’économie qui s’installe dans la récession… sont liés à notre incapacité de faire tourner la machine économique. Au fond, c’est le déficit d’Etat qui serait à l’origine des dysfonctionnements, déséquilibres et dérapages. C’est ce déficit qui nous a fait perdre la valeur du travail, le goût de l’effort et le sens de la marche; il nous a contraint à l’arrêt.

Notre appareil productif ou ce qu’il en reste est loin d’être au seuil de sa saturation, à bout de souffle, en fin de cycle : on pensait même qu’il allait aborder un nouveau cycle, avantagé qu’il était par le choc démocratique et la promesse d’une croissance forte et durable. Si l’économie est aujourd’hui submergée, noyée dans un torrent de déficit, c’est parce qu’elle était à l’arrêt, maintenue à quai, sans qu’il y ait une quelconque autorité pour donner le signal et l’impulsion de départ.

Il faut se méfier des apparences et des comparaisons trompeuses. La Tunisie d’aujourd’hui est le pays de tous les paradoxes : le déficit budgétaire culmine à son plus haut niveau – 9% – alors que l’investissement public est au plus bas. A qui la faute? Sans doute à cette masse salariale prolifique dans la fonction publique qui défie les lois de l’économie. Tailler dans ces conditions dans les effectifs pléthoriques, revenir sur les nominations et recrutements sans justification économique aucune des six dernières années, cela ne relève pas de l’austérité mais d’une gestion saine, rigoureuse et rationnelle des dépenses de l’Etat. L’austérité est une chose, la rigueur budgétaire qui confine ici à l’éthique et à l’équité en est une autre. Envisager l’idée même de sabrer dans les investissements publics quand il faut les accélérer pour relancer la demande serait même suicidaire.

Le déficit budgétaire bat tous les records, alors que la pression fiscale provoque une saignée chez les entreprises vertueuses. L’impôt sur les sociétés – 25% – est prohibitif, confiscatoire même, au regard de nos capacités concur­rentielles. A qui la faute? A cette faune, cette immense marée de délinquants qui ne sont pas ou très peu assujettis à l’impôt, ou qui le fraudent allègrement et impunément. Plutôt que de couper dans les dépenses de santé, mieux vaut mettre davantage à contribution les professionnels de libre pratique, qui ont le plus profité des largesses de l’Etat, sans rien ou presque restituer ce qu’ils lui doivent. Augmenter la charge fiscale, comme il est suggéré dans le droit fil d’une politique d’austérité, des entreprises déjà victimes de matraquage fiscal, n’aura d’autre effet que d’en précipiter le déclin et la faillite.

La logique voudrait qu’il faille, au contraire, dans l’espoir de provoquer un choc de compétitivité et une reprise de l’investissement, mettre en œuvre une poli­tique d’offre, fondée sur une baisse des charges salariales et fiscales et du loyer de l’argent. Il n’en faut pas moins pour remonter le moral en berne des chefs d’entreprise. Ils ne manquent pas déjà de raisons de se plaindre des tracasseries administratives et de s’inquiéter de la dégra­dation du climat des investissements. Leur visibilité se mesure à peu de choses pour s’autoriser de nouveaux engagements en matière d’investissement.

Geler momentanément les salaires dans la fonction publique ou dans le secteur privé, cela peut se concevoir en dehors de toute politique d’austérité, dans le cadre d’un dialogue social responsable, patriotique et républicain. Le redressement de l’économie nationale, la sauvegarde de nos emplois, la nécessaire solidarité générationnelle ont un prix qui doit être – provisoirement – assumé par l’ensemble des acteurs économiques et sociaux. Pour autant, il est peu probable qu’il puisse y avoir une envolée des salaires, dès lors qu’il faut les indexer sur le mérite et les gains de productivité. A charge pour l’Etat d’assurer une meilleure régulation et supervision des prix, en fluidifiant et en moralisant les circuits de distribution. L’UGTT sait jusqu’où il faut aller pour ne pas tuer les emplois par des augmentations inconsidérées des salaires.

Dernier avatar d’une politique d’austérité : laisser filer le dinar, au motif de renchérir et de limiter les impor­tations tout en stimulant les exportations, ne traduit en aucun cas la réalité de nos échanges extérieurs. Il y a loin en effet de la coupe aux lèvres. Les dévaluations compétitives ont peu d’incidence positive. C’est même le contraire qui se produira. Les exportations ne décolleront pas – au regard du profil de notre offre de produits – et les importations ne seront pas dissuadées pour autant. Au final, on pénalisera l’investissement, tout en relan­çant l’inflation. Si nous voulons redresser notre balance commerciale et réactiver le moteur des exportations, il faut creuser dans nos réserves de productivité, monter en gamme et en qualité.

Quant à alléger le poids de la Caisse générale de compensation – mesure tant redoutée d’une politique d’austérité – la question est beaucoup moins tranchée et controversée qu’elle l’était par le passé. L’Etat n’est plus dépourvu d’arguments et de moyens d’action pour éviter les situations de gaspillage en revenant progressivement à une vérité des prix, moyennant une politique de transferts sociaux plus ciblée au profit des familles nécessiteuses. Tout le monde y gagnerait : l’Etat, les contribuables et les personnes prises dans le piège des zones de pauvreté.

Austérité ou pas. On n’en est pas là : Youssef Chahed n’a fait qu’agiter le spectre du scénario catastrophe d’une politique d’austérité pour provoquer un électrochoc et une mobilisation salutaires, même si l’idée même d’austérité – une médi­cation de cheval – est sujette à caution et inefficace.

Youssef Chahed sait pourquoi il a été appelé au chevet de l’économie nationale. Sa jeunesse, son dynamisme, ses qualités de manager et sa détermination ont été décisifs. Il n’a pas été contraint et forcé. C’était aussi son choix et l’affirmation de son ambition. Il doit en assumer le prix : développer une pédagogie de crise et d’enjeux pour convaincre. Il doit au plus vite restaurer un sentiment, un climat de confiance et les conditions qui font que la Tunisie soit perçue comme un pays calme, au travail. Il doit ni plus ni moins appliquer à la lettre le pacte de Carthage, dont son gouvernement est dépositaire. La confiance sinon rien. Et c’est le plus difficile. Sinon, comment pourrions-nous mobiliser les capitaux et le travail nécessaires à la reprise de l’activité en l’absence du principal facteur de production qu’est la confiance, qu’on s’est rageusement et méthodiquement employé à détruire ces cinq dernières années?

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Hédi Mechri 13 septembre 2016
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