Après une série d’attaques des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont tué plus de 30 soldats et policiers, l’armée turque est entrée hier mardi en territoire irakien, pour la première fois en quatre ans, rapporte l’agence AFP.
Depuis dimanche soir, les chasseurs F-16 et F-4 de l’aviation turque ont pilonné les bases arrière du mouvement rebelle dans les montagnes du nord de l’Irak, et des membres des forces spéciales ont franchi la frontière irakienne à la poursuite d’éléments du PKK. Les frappes aériennes et le raid des forces spéciales ont provoqué la mort de « près de cent terroristes » du PKK, selon des sources militaires turques.
Toujours selon l’AFP, la précédente incursion de l’armée turque sur le sol irakien, un phénomène courant dans les années 1990 contre les camps du PKK, remontait à 2011. Dans un discours très ferme, Recep Tayyip Erdogan a promis mardi de débarrasser son pays du PKK. « Nous n’avons pas abandonné et nous n’abandonnerons pas cette Nation à trois ou cinq terroristes », s’est exclamé le président turc. «Si Dieu le veut, la Turquie réussira à se débarrasser de la peste terroriste », a-t-il martelé.