Répondant à une question posée par le correspondant de Shems fm, Moncef Marzouki a exprimé sa surprise quant à la prise de position exprimée dans le dernier communiqué du Front populaire dans lequel il appelle à «barrer la route au candidat du mouvement Ennahdha ».
« Cette expression ( barrer la route) m’a surpris », dit-il. Revenant sur ses rapports avec la Gauche tunisienne, il a déclaré son respect pour son martyr Nabil Barakati : « Pendant plusieurs années, je me suis recueilli sur sa tombe malgré les forces de l’ordre qui me surveillaient de près », se rappelle-t-il.
« En 1994, j’ai juré devant Dieu que le 8 mai serait une journée nationale de lutte contre la torture et c’est ce que j’ai réalisé », continue-t-il avant d’ajouter : « J’espère que ce martyr n’est pas en train de se retourner dans sa tombe car s’il était vivant il ne demanderait pas de barrer la route à un militant des droits de l’Homme et de l’ouvrir à une personne qui était directeur de la Sûreté nationale », a-t-il conclu.