À fin 2023, l’entrepreneuriat révèle une fragmentation alarmante, qui questionne la solidité du modèle économique national. Le dernier « Rapport national sur l’entreprise en Tunisie 2025 » de l’IACE mentionne que 87,5% des entreprises sont des structures sans salarié, dominées par l’auto-emploi de subsistance et le micro-travail indépendant, dont le nombre s’élève à 824 593 unités économiques recensées.
Ainsi, le total des entreprises s’élève à 103 518 unités, dont 87% sont des micro-entreprises de moins de 10 salariés. Ce clivage structurel cache une vulnérabilité profonde des petites et moyennes entreprises (PME).
Par ailleurs, ces PME absorbent 38,3% de l’emploi total des entreprises, contrairement aux grandes entreprises qui génèrent 44% des emplois salariés formels, formant le cœur stratégique de l’économie.
Pour comprendre cet écart, le rapport mentionne que cela évolue géographiquement, car les grandes entités se concentrent dans les grandes villes. Alors que les régions intérieures manquent de dynamiques compétitives. Le rapport met en lumière une base productive abondante en nombre, mais fragile en substance.
La question essentielle est de savoir comment propulser les micro-entreprises vers une échelle viable, notamment une montée en gamme et un accompagnement ciblé. Car il faut comprendre que sans ces critères, l’économie demeurera piégée dans une atomisation freinant productivité et emplois qualifiés massifs, souligne toujours le rapport.