“8-8-8“. C’est notre chiffre du jour. Additionnés, on obtient 24. Mais c’est plus qu’un chiffre, une règle. Et par les temps qui courent, avec leur cortège de stress de toute sorte, dû notamment au travail et à la performance, mais aussi en famille, cette règle est bien utile dans notre quotidien.
D’après le site presse-citron.net, trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle reste un défi pour de nombreux travailleurs, avec des conséquences possibles sur la santé mentale et physique. Dans ce cadre, la « règle du 8-8-8 », souvent présentée comme une formule du bonheur, propose un cadre simple pour mieux organiser ses journées : 8 heures de travail, 8 heures de loisirs et 8 heures de repos. Comptez bien, ça fait 3×8=24 heures du jour. « Sans être une solution miracle, cette approche peut servir de repère pour préserver son bien-être », estime la même source.
Naissance au 19ème siècle
Robert Owen, entrepreneur gallois et figure fondatrice du mouvement coopératif, est considéré comme le père de cette règle au début du XIXᵉ siècle. Cette règle, vous l’aurez compris, est on ne peut plus d’actualité. Mais déjà en son temps, à une époque marquée par des journées de travail excessives, il défendait déjà une réduction du temps de travail afin de protéger la santé et la dignité des ouvriers. La gauche française en particulier et mondiale en général vont sans doute apprécier. « Son principe reposait sur une idée centrale en psychologie sociale : un individu équilibré est plus productif, plus engagé et socialement plus stable ».
Le modèle des « trois 8 » a depuis inspiré l’Organisation internationale du travail (OIT), mais qui ne fait rien pour les travailleurs dans les pays non démocratiques. En France, par exemple, souligne presse-citron.net, la limitation du temps de travail est institutionnalisée depuis 1919, puis renforcée par la semaine de 35 heures. Toutefois, les nouvelles formes d’emploi – télétravail, horaires flexibles, travail hybride – brouillent aujourd’hui les frontières entre travail et vie privée, rendant l’autogestion du temps plus complexe.
Moins de rigidité dans son application
Tout porte à considérer que la règle du 8-8-8 ne doit pas être appliquée de manière rigide. Il s’agit d’une invite « … à ne pas sacrifier les loisirs et la vie sociale, essentiels pour maintenir un équilibre psychologique. Activité physique, lecture, création artistique ou engagement associatif jouent un rôle clé dans la déconnexion mentale et la réduction du stress ».
Le troisième pilier, souvent négligé, c’est le sommeil. Les recherches en psychologie et en neurosciences confirment qu’un adulte a besoin de 7 à 9 heures de sommeil par nuit, sans que ce besoin diminue réellement avec l’âge. Réduire la caféine et limiter les écrans avant le coucher peuvent contribuer à améliorer la qualité du repos.
Par conséquent, « la règle du 8-8-8 ne promet pas le bonheur, mais elle rappelle une évidence souvent oubliée : un équilibre durable repose sur une répartition plus juste du temps entre travail, récupération et vie personnelle. Un principe simple, toujours pertinent à l’ère de l’hyperconnexion ».