Le Black Friday a attiré cette année un nombre inédit de consommateurs, mais leur volonté de dépenser s’est nettement affaiblie. Malgré la tradition de ruées dans les magasins et de promotions agressives, la plupart des clients privilégient désormais la comparaison des prix plutôt que les achats impulsifs.
Selon la Fédération nationale du commerce de détail (NRF), les foules devraient être plus nombreuses que jamais, mais les dépenses moyennes chuteraient à 890 dollars par personne, contre 902 dollars en 2024. Deux tiers des consommateurs prévoient d’attendre les promotions du week-end suivant.
Cette prudence est nourrie par l’inflation, la faible croissance de l’emploi et l’impact des droits de douane imposés sous la présidence Trump, qui ont contribué à renchérir les prix. La confiance des ménages est au plus bas en sept mois, et de moins en moins prévoient d’acheter des biens coûteux. Les détaillants s’adaptent en misant sur de petits articles de luxe et des accessoires abordables.
Les dépenses se concentrent de plus en plus sur les foyers aisés, les 10% les plus riches représentant presque la moitié des dépenses de consommation. Mais même cette catégorie se montre plus prudente.
L’intelligence artificielle devient un outil central : 50% des consommateurs — et 71% des jeunes de la génération Z — comptent l’utiliser pour comparer les prix, trouver des idées cadeaux ou gérer leur budget. Avec l’essor du commerce en ligne et des promotions étalées sur plusieurs semaines, certains experts estiment que le Black Friday n’est plus qu’un concept dépassé.