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Leconomiste Maghrebin > Blog > Idées > Analyses > La prière désacralisée
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La prière désacralisée

Moncef Gouja
2025/09/30 at 12:16 PM
par Moncef Gouja 10 Min Lecture
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prière
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Il aura suffi d’une simple prière de groupe, des élèves en l’occurrence dans la cour d’une école d’une ville tunisienne, pour qu’une fêlure grandissante apparaisse dans la société tunisienne. Laquelle, même si elle a pris une tournure politique, n’en démontre pas moins une divergence fondamentale qui coupe la société en deux sur la notion du sacré.

Il s’agit ici de la prière dans un espace supposé neutre et non religieux, qui est la cour d’une école. Ce sont en réalité deux visions du sacré et non une simple divergence idéologique entre les tenants d’une forme de laïcité qui est la modernité et les tenants d’un islam pur et dur sous sa version tardive, le wahabisme.

Contents
Il aura suffi d’une simple prière de groupe, des élèves en l’occurrence dans la cour d’une école d’une ville tunisienne, pour qu’une fêlure grandissante apparaisse dans la société tunisienne. Laquelle, même si elle a pris une tournure politique, n’en démontre pas moins une divergence fondamentale qui coupe la société en deux sur la notion du sacré. L’islam politique est définitivement mortLa tentative de manipuler le sacré pour des fins strictement profanes et politiques, est ce qui distingue les différents courants et organisations de l’Islam politique et particulièrement Ennahdha depuis sa fondation il y a plus de quarante ans.Reste que la tentation la plus dangereuse existe, lorsque les pouvoirs politiques en place croient que pour lutter contre l’islam politique, il faut lui dérouler le tapis, en se faisant plus islamiste que les islamistes. 

Le fait même que les élèves, qui se sont proposés à cette prière collective (salat el Jamaat), portent leurs chaussures et autres sandales, certainement porteurs d’impuretés et pratiquent la prière sur une cour forcément impure, même en utilisant le tapis de la prière, prouve qu’ils pratiquent le rite wahabite, qui est la pire idéologie religieuse que les sociétés musulmanes aient pu connaître depuis le début de l’Islam, plus que quatorze siècles auparavant. Or ils ne font que désacraliser la prière musulmane.

En effet, tous les autres madhaheb, doctrines juridico-religieuses, sunnites, chiites, ibadites avaient fixé depuis des siècles les rituels de la prière, allant des ablutions nécessaires pour la pureté du corps et de l’âme, jusqu’au nombre des versets du coran à réciter par cœur, des génuflexions et autres détails du rituel. Le propre du wahabisme est d’avoir autorisé à faire la prière tout en portant des chaussures et même des vêtements souillés. Comme si la purification n’est plus une obligation pour se présenter devant Dieu. Cela illustre une autre vision du sacré que la majorité écrasante des musulmans à travers le monde et particulièrement en Tunisie rejette catégoriquement.

Mais pire encore, il a permis l’utilisation du sacré à des fins politiques, qui sont forcément profanes, et entretenu l’amalgame entre l’espace sacré et l’espace profane. Il a ainsi désacralisé la prière, un des cinq piliers de l’Islam, toutes obédiences confondues. Tout espace peut se transformer en une mosquée, et toute mosquée peut se transformer en un espace politique, espace qui est forcément profane.

Durkheim fait une distinction nette entre sacré et profane. Il définit le sacré comme « ce qui est séparé, vénéré, ce qui fait l’objet de croyances collectives et de rites ». Tandis que le profane est « ce qui est quotidien, ordinaire, lié à la vie de tous les jours ». Il dit aussi : « Le sacré est ce qui appartient au domaine séparé intangible et inviolable du religieux et qui doit inspirer crainte et respect ».

Or quel respect et quelle crainte, voire quel intangibilité inspire une bande de collégiens qui exhibent leurs croyances dans une cour d’école faite pour les jeux et la relaxation ? Sacraliser le profane et désacraliser le religieux est toute la philosophie qui guide ces fanatiques et cela ne peut engendrer que la violence verbale et physique pour servir des buts strictement politiques donc profanes.

L’humanité a inventé la séparation entre les églises et les Etats pour instaurer une paix sociale après des siècles de guerres religieuses. L’affaire de la prière dans un espace inapproprié, a pris une tournure politique car elle coïncide avec l’apparition d’autres signes où évènements qui attestent que le sacré et non pas seulement la religion est en cours d’instrumentalisation politique par certains courants politico-religieux dont Ennahdha pour tenter de revenir sur la scène sociale, comme préalable à son éventuel retour politique. La preuve ? Certains de ses dirigeants ont soutenu cette forme de prière sauvage, criant au scandale parce que la directrice de l’école a osé les empêcher de commettre ce délit d’occupation illégale d’un espace public pour l’utiliser à des fins suspects. Un de ses dirigeants, le propre gendre de Ghannouchi, a comme d’habitude tenté de souffler sur le feu, croyant ainsi gagner la sympathie des Tunisiennes et des Tunisiens à cette cause perdue d’avance.

L’islam politique est définitivement mort

La tentative de manipuler le sacré pour des fins strictement profanes et politiques, est ce qui distingue les différents courants et organisations de l’Islam politique et particulièrement Ennahdha depuis sa fondation il y a plus de quarante ans.

Chaque fois qu’ils sont en perte de vitesse, ils reviennent à ce qu’ils appellent la da3wa, la prédication, une forme de propagande massive qui, au nom de la défense du sacré, vise des objectifs bien terrestres, voire même terre à terre. Notamment avoir de la visibilité politique pour dire à l’adversaire qui est en général l’Etat, que ce mouvement existe et n’est pas mort et qu’il faut l’intégrer dans le système politique du moment. Apparaître comme les seuls grands défenseurs de la foi et narguer le pouvoir en le stigmatisant comme un pouvoir « mécréant » a toujours été l’arme fatale des intégristes de tout bord; même quand le pouvoir applique strictement la charia.

Cette tentation de reproduire l’expérience des années soixante-dix et quatre-vingt, en investissant les mosquées et les écoles, notamment les lycées, prouve que les structures dites de da3wa, la propagande idéologique, sont encore intactes et n’ont pas été touchées par la vague de répression, qui a visé les chefs politiques connus.

Et cela a toujours été le cas. Lorsque la tête politique de l’organisation est touchée, les structures intermédiaires, souvent méconnues des autorités, prennent le relais sous couvert de la défense de la « vraie » religion. Une tactique qui a toujours fait ses preuves dans tout le monde arabo-musulman.

Sauf que les temps ont changé et la phase d’ascension de l’Islam politique est bien derrière nous. Quant à la phase actuelle, elle correspond plutôt à la débâcle de cette mouvance, dont les principaux alliés, sont les USA et certains régimes arabes et musulmans.

Bien sûr, il reste toujours les médias comme Al-Jazira qui continuent de souffler sur les cendres de ce qui reste de cet islam politique et notamment en Tunisie. Mais cela n’aura pas comme effet de faire renaître cette mouvance de ses cendres, car elle n’est pas le Phoenix.

La vigilance des élites modernistes et l’immunité acquise par la société tunisienne, car elle a vécu les conséquences du règne de l’islam politique et particulièrement de sa colonne vertébrale, peuvent faire échec à cette tentative qui veut encore diviser les Tunisiens. Ennahda dont le moindre méfait est l’effondrement de l’économie nationale et l’appauvrissement de la classe moyenne qui représentait 75% de la population en 2011, avant la catastrophe nationale intitulée cyniquement « révolution » ! Et puis les alliés d’hier de ce mouvement après l’avoir instrumentalisé pour détruire les Etats nationaux, lui tournent actuellement le dos et il ne vont pas tarder à lui faire la chasse à l’homme notamment aux USA, en France et dans toute l’Europe. Le Hamas, qui est une des succursales de l’organisation des frères musulmans, était la leçon ultime pour cet Occident qui a toujours voulu répandre le feux chez les autres, mais que l’incendie risque de ravager aussi.

Reste que la tentation la plus dangereuse existe, lorsque les pouvoirs politiques en place croient que pour lutter contre l’islam politique, il faut lui dérouler le tapis, en se faisant plus islamiste que les islamistes. 

L’expérience a montré en Tunisie que, depuis le gouvernement Mzali et même sous les gouvernements de Ben Ali, cette tentation avait fini par verser de l’eau au moulin de ceux qu’on croyait combattre. Il en a été de même, en Egypte, en Algérie, en Irak de Saddam Hussein, en Libye et ailleurs. Et le constat est le même, un échec total. Car quand l’Etat se range du côté d’une vision moyenâgeuse, de la charia, c’est l’Etat lui-même qui finira par être engloutie par l’islam politique.

Certains analystes tirent déjà la sonnette d’alarme car plusieurs signes présagent que cette expérience du lycée de Hammamet risque de se généraliser. La jeunesse n’ayant d’autres solutions pour occuper son temps que de se réfugier dans les pratiques religieuses, sans spiritualité et surtout sous le contrôle des activistes islamistes. Ce n’est pas une question seulement politique, mais c’est du choix de société dont il s’agit.

Le buzz provoqué par cette affaire prouve que le feu couve sous les cendres.

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MARQUÉE: Ecole, Ennahdha, Islam Politique, prière, Sacré, Tunisie, Wahabisme
Moncef Gouja 30 septembre 2025
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