Des dizaines de milliers d’Israéliens se sont rassemblés dimanche 17 août à Tel-Aviv pour exiger de leur gouvernement un accord de cessez-le-feu à Gaza qui garantirait la libération des otages, lors de l’un des plus grands rassemblements de solidarité organisés en Israël depuis le début de la guerre de Gaza en octobre 2023.
« Ramenez-les tous ! », « Arrêtez la guerre ! », criait l’immense foule rassemblée sur une place emblématique de Tel-Aviv, où des familles se réunissent depuis près de deux ans pour réclamer la libération de leurs proches détenus par le Hamas à Gaza.
Le Forum des familles d’otages, qui organisait cette journée de mobilisation, a estimé le nombre de manifestants à près de 500 000. « Nous exigeons un accord global et applicable, ainsi que la fin de la guerre. Nous exigeons ce qui nous revient de droit, à nous, nos enfants ».
« Le gouvernement israélien n’a jamais proposé de véritable initiative en faveur d’un accord global et de la fin de la guerre. Il a transformé la guerre la plus juste en une guerre inutile », a déploré Einar Zangauker, mère de l’otage Matan, s’adressant à la foule.
Les manifestants brandissaient des portraits des otages, des drapeaux israéliens et des drapeaux jaunes, couleur symbolisant les otages. « Paix maintenant », « Ramenez-le à la maison », pouvait-on lire sur les pancartes sous les portraits des 49 otages toujours détenus à Gaza, dont 27 seraient morts aux mains de l’armée…
De nombreux Israéliens ont cependant exprimé leur scepticisme quant aux objectifs de cette mobilisation. « Bien sûr, il est temps de mettre fin à la guerre, tout le monde est fatigué (…). Cela doit cesser, mais la manière dont cela finira ne dépend pas de nous, mais du Hamas. Toutes ces manifestations, à quoi bon ? Je ne comprends pas », a déclaré Patrick Menas, investisseur immobilier, à l’Agence France-Presse.
À rappeler que le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou a souligné sa détermination à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza pour en finir avec le Hamas et prendre le contrôle de l’ensemble du territoire palestinien assiégé et frappé par la famine. D’ailleurs, au moins 60 Palestiniens y ont été tués dimanche, selon les services locaux de protection civile.
« Ceux qui appellent aujourd’hui à la fin de la guerre sans la défaite du Hamas (…) renforcent la position de ce dernier et retardent la libération de nos otages (…) », répond pour sa part Netanyahu lors d’une réunion du cabinet.
Le chef d’état-major des forces armées israéliennes, Eyal Zamir, a rencontré dimanche des responsables militaires et a ensuite annoncé que l’armée « concentrerait » ses opérations sur la ville de Gaza, avec l’objectif déclaré de vaincre le Hamas et de libérer les otages pris lors de l’attaque du 7 octobre…