Des États membres de l’Union européenne, plus la Grande-Bretagne, le Japon, le Canada et l’Australie dénoncent, dans une déclaration commune publiée mardi 12 août, la crise humanitaire à Gaza Une personne sur trois passe des jours sans manger à Gazaqui a atteint des « niveaux inimaginables », et lent Israël à autoriser l’entrée de l’aide dans l’enclave palestinienne.
« Une famine se développe sous nos yeux. Il est urgent d’agir pour mettre fin à cette famine et inverser la tendance », ont déclaré les ministres des Affaires étrangères des 24 pays signataires de la déclaration commune, publiée par le Royaume-Uni. « Les souffrances à Gaza ont atteint des niveaux inimaginables », ont-ils souligné.
« Nous appelons le gouvernement israélien à accorder la permission à toutes les organisations non gouvernementales internationales de transporter de l’aide et à débloquer les principales agences humanitaires pour qu’elles puissent opérer », souligne le communiqué.
« Tous les points de passage et toutes les routes doivent être utilisés pour permettre l’acheminement de l’aide vers Gaza, qui comprendra, entre autres, de la nourriture, des abris, du carburant, de l’eau potable, des médicaments et du matériel médical ».
La cheffe de la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas, et deux autres membres de la Commission européenne ont également signé la déclaration.
A noter que les 27 sont particulièrement divisés sur la position à adopter à l’égard d’Israël depuis le début de sa guerre dans la bande de Gaza contre le Hamas, en réponse à l’attaque du 7 octobre 2023 sur le territoire israélien par le mouvement islamiste palestinien.
Certains pays, dont l’Allemagne, insistent depuis longtemps sur le droit d’Israël à la légitime défense en vertu du droit international, tandis que d’autres, comme l’Espagne, dénoncent un « génocide » contre les Palestiniens de Gaza.
Berlin a cependant amorcé vendredi dernier un changement de cap significatif, en annonçant une suspension des exportations d’armes qu’Israël pourrait utiliser à Gaza.
Au sein même de la Commission, les lignes commencent également à bouger. Dans une interview accordée à Politico, la vice-présidente de la Commission, Teresa Ribera, a déclaré que la situation à Gaza « ressemble beaucoup » à un « génocide ».