Depuis une semaine, la Turquie et la Grèce sont confrontées à d’intenses incendies de forêt. Tandis que le Portugal lutte depuis le week-end dernier, avec le soutien de l’Espagne, contre un feu dans une zone difficilement accessible.
Des températures sans précédent, une canicule persistante et des coups de vent… Ces facteurs expliquent les incendies dévastateurs qui sévissent actuellement en Europe, particulièrement en Turquie et en Grèce, et plus récemment au Portugal.
Selon le ministre de l’Agriculture et des Forêts, Ibrahim Yumakli, la Turquie continue de se battre depuis lundi 28 juillet contre quatre grands incendies. Y compris celui qui touche Bursa, la quatrième plus grande ville du pays et un important site industriel situé au nord-ouest.
Evacuation de 19 villages en Turquie
Ibrahim Yumakli a précisé que, en plus de Bursa où les incendies font rage depuis samedi soir (26 juillet), la région de Karabük (nord), qui est la plus boisée du pays et qui comprend la petite ville touristique de Safranbolu, ainsi que celle de Kahramanmaras (sud) sont également affectées, rapporte le quotidien français Sud Ouest.
Et M. Yumakli d’ajouter : « Cinq incendies ont été conscrits dans quatre provinces ». Cependant, l’action des sapeurs-pompiers est compliquée par la puissance du vent qui intensifie le feu. « Étant donné l’ampleur et la gravité des incendies, la réactivité de l’État face à ces désastres peut parfois être restreinte. Si le vent est présent, les avions ne volent pas et il faut plusieurs heures, voire des jours, pour prendre le contrôle », a-t-il précisé. Au passage, il exhorte les 86 millions des citoyens à garder cela à l’esprit.
Dimanche 27 courant, il avait précisé le déploiement de plus de 850 véhicules, six avions et quatre hélicoptères uniquement dans la région de Bursa, où la météo affichait lundi une température de 38 °C. La Turquie subit actuellement une canicule, avec des températures atteignant plus de 40 °C dans la plupart du pays. Et même un record sans précédent de 50,5 °C vendredi 25 juillet à Silopi, dans l’extrême sud-est du pays, à proximité des frontières irakiennes et syriennes…
« Lutte titanesque » contre les incendies en Grèce
En Grèce, qui a également été touchée par de graves incendies ce week-end du 26 juillet menaçant des zones peuplées, les pompiers ont déclaré lundi matin qu’il n’y avait « aucun foyer actif ». Bien que le niveau d’alerte orange soit toujours en vigueur dans certaines parties du pays. « Actuellement, nous n’avons pas de foyer actif, seulement quelques foyers disséminés », a précisé un porte-parole du département de presse des pompiers à Athènes.
Cependant, un autre incendie de forêt a éclaté près du campus universitaire à Zagrofou, à l’est d’Athènes, lundi après-midi. D’après les pompiers, l’intervention a mobilisé 65 sapeurs pompiers, 20 véhicules, sept hélicoptères ainsi que six avions. Un avis d’avertissement de la protection civile a été diffusé aux résidents de la zone élargie, les exhortant à demeurer prudents et à respecter les directives des autorités.
Bien que la canicule intense qui avait touché le pays la semaine passée, avec des températures dépassant 45 degrés Celsius dans l’ouest et plus de 42 à Athènes, ait diminué; les autorités ont conservé leur alerte orange pour certaines zones, principalement dans l’est et le sud du pays, comme l’indique la source.
Dimanche, pour la seconde journée consécutive, les pompiers continuaient leur combat contre les flammes qui s’étaient allumées la veille, alimentées par des vents puissants à Kryoneri et Drosopigi, situés à 30 km d’Athènes; ainsi que dans le Péloponnèse (sud), sur l’île d’Eubée (ouest) et encore sur les îles de Cythère et Crète…
Un incendie « complexe » au Portugal
Comme l’a indiqué la protection civile au Portugal, plus de 250 pompiers portugais ont été déployés lundi 28 juillet à midi avec le soutien de 80 véhicules et une dizaine de ressources aériennes, y compris quatre avions d’Espagne. Et ce, afin de maîtriser un incendie dans une région montagneuse du nord du pays, non loin de la frontière espagnole.
Le feu de Ponte da Barca – région située dans le district de Viana do Castelo – se propageait sur deux fronts. « Cela représente un incendie très complexe », a déclaré Marco Domingues, le responsable de la protection civile, en raison des fortes rafales de vent et des conditions climatiques ardues. Une des priorités pour les équipes de secours est d’empêcher qu’il touche les populations.