Lancée en 2022 et chargée principalement de l’évaluation des universités, des établissements publics et privés d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que de leurs programmes, l’Agence tunisienne d’évaluation et d’accréditation (ATEA) entrera en service d’ici à l’année prochaine, après la finalisation de la mise en place de ses structures cette année, a annoncé, jeudi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaïd.
« Son entrée en service contribuera au développement du système de formation universitaire et renforcera l’employabilité des diplômés grâce à la promotion de la qualité et de l’accréditation », a-t-il ajouté lors d’une séance de débat organisée au Conseil national des régions et des districts. Le ministre a également indiqué que des travaux étaient en cours pour réformer le système de formation universitaire, en attendant la création du Conseil supérieur de l’éducation.
Il a rappelé que ces réformes incluent l’adoption d’une nouvelle architecture de formation, la révision de l’offre de formation, la restructuration des commissions nationales d’habilitation, ainsi que le renforcement de la co-construction des parcours de formation selon une approche participative avec les acteurs économiques. « Dès la prochaine rentrée universitaire, le ministère œuvrera également à améliorer la performance du secteur de l’enseignement supérieur privé et à renforcer son encadrement, notamment par la révision des textes législatifs et réglementaires qui le régissent et par le renforcement des mécanismes de suivi et de contrôle », a précisé M. Belaïd.
Le ministre a également fait savoir que son département prévoyait de mettre en place un système informatique intégré pour la gestion des établissements d’enseignement supérieur privés, permettant le suivi des inscriptions des étudiants, la supervision du corps enseignant et le suivi des parcours universitaires. Dans ce cadre, il a insisté sur l’importance d’inciter les établissements privés à recruter des docteurs pour l’enseignement, ce qui permettrait d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur privé.
Le ministre a en outre indiqué que son département menait actuellement 20 projets d’amélioration des infrastructures des établissements d’enseignement supérieur dans le 1er district, pour un budget estimé à 114 millions de dinars, ainsi que 103 projets d’une valeur totale de 468 millions de dinars. Par ailleurs, 53 projets sont en cours dans le 4e district, pour un montant de 192 millions de dinars, et 26 projets dans le 5e district, pour 225 millions de dinars.
Enfin, le ministre a rappelé que le nombre de diplômés en 2025 s’élèverait à 51 580 étudiants. Il a ajouté que les universités tunisiennes accueilleraient, lors de la prochaine rentrée universitaire, 76 178 nouveaux bacheliers (session 2025). Le nombre de doctorants pour la même année est estimé à 12 500, dont 3 170 étudiants internationaux.
Avec TAP