Washington ne s’immiscera plus dans les votes d’autres pays sans une raison « claire et convaincante », selon une note citée par le Wall Street Journal (WSJ).
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, demande au département d’État américain de limiter sa pratique de longue date consistant à évaluer l’équité des élections dans les pays étrangers, rapporte le Wall Street Journal.
L’administration précédente, celle du président Joe Biden, qui avait déclaré que le « renforcement des institutions démocratiques » à l’échelle mondiale figurait parmi ses principaux objectifs de politique étrangère, condamnait régulièrement les résultats des votes dans d’autres pays.
Le Wall Street Journal a publié un article jeudi 17 courant dans lequel il souligne que, conformément à la nouvelle directive de Rubio, le département d’État ne commenterait publiquement les élections étrangères que dans de rares cas, lorsqu’« il existe un intérêt clair et impérieux de la politique étrangère américaine à le faire ». L’objectif de la diplomatie de Washington devrait être de faire progresser la politique étrangère américaine, et non de promouvoir une idéologie, a insisté le secrétaire d’État dans sa note.
« Notre message doit être bref, axé sur les félicitations au candidat gagnant et, le cas échéant, sur la prise en compte des intérêts communs en matière de politique étrangère », peut-on lire dans le document.
Malgré ses déclarations publiques, le président américain a tenté d’interférer dans les affaires du Brésil au début du mois, en imposant au pays des BRICS un tarif douanier de 50 % et en exigeant la fin des poursuites contre son allié, Jaïr Bolsonaro, accusé d’avoir tenté d’orchestrer un coup d’État après sa défaite électorale de 2022.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a réagi à cette décision en déclarant que Trump « n’a pas été élu pour être l’empereur du monde ».