Réforme de l’enseignement supérieur en Tunisie : hausse des capacités d’hébergement, 14 millions de repas servis et 20 millions de dinars pour le numérique.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Bouallègue, a présenté lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple une série de mesures visant à améliorer les conditions de vie estudiantine et moderniser les infrastructures universitaires. Les annonces chiffrées ont marqué cette intervention, reflétant une volonté de transformation du secteur.
Parmi les avancées notables, le ministre a indiqué que 24% des étudiants tunisiens bénéficient désormais d’une place en cité universitaire, incluant les logements exceptionnels. La durée d’hébergement a été revue à la hausse, passant à deux ans pour les étudiants contre un auparavant, et à trois ans pour les étudiantes contre deux initialement.
Sur le plan de la restauration, les cantines universitaires ont distribué 14 millions de repas au cours de la dernière année universitaire, soit une moyenne de 78 000 repas par jour. Une digitalisation des services de restauration est en cours pour optimiser la gestion et réduire le gaspillage. Par ailleurs, une plateforme de soutien psychologique à distance a été mise en place, déjà utilisée par 2 000 étudiants.
Sur le volet numérique, un budget de 20 millions de dinars a été alloué à un projet de cloud computing pour suivre le parcours des étudiants dès leur inscription, en collaboration avec le Centre de calcul El Khawarizmi. Un autre partenariat, cette fois avec la Chine, a permis la mise en service d’un centre de calcul haute performance, classé deuxième en Afrique par sa capacité, destiné à la recherche scientifique.
Concernant les ressources humaines, 165 commissions ont été mobilisées pour les concours de recrutement des enseignants, avec la participation de plus de 800 professeurs-chercheurs. Seulement 40 réclamations ont été enregistrées, toutes examinées individuellement pour garantir transparence et équité.
Enfin, le ministre a souligné la révision du code de vie universitaire pour préciser les droits et obligations des étudiants, ainsi que la création d’une agence dédiée à l’accueil des étudiants internationaux. Les critères d’attribution des bourses ont également été élargis pour toucher davantage de bénéficiaires. L’accent a été mis sur l’accréditation des établissements, tant au niveau national qu’international, et sur la finalisation du cadre juridique des universités à orientation technologique et économique.