Le président Kaïs Saïed a exprimé, lundi 15 avril 2025, sa « profonde douleur » après le décès de plusieurs élèves dans l’effondrement d’un mur à Mezzouna (gouvernorat de Sidi Bouzid). Lors d’une réunion avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, au palais de Carthage, il a déploré des manquements et ordonné des mesures pour éviter de telles tragédies.
Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État a vivement critiqué l’inaction des responsables, déclarant que ce mur « n’avait besoin ni d’experts ni de commissions, mais simplement d’être reconstruit ». Il a relevé, avec amertume, que l’édifice n’avait pas cédé lors du séisme de magnitude 4 survenu en février, mais s’était effondré plus tard, comme « le destin l’a voulu ».
Le président a demandé que « toute personne ayant failli à son devoir assume ses responsabilités », tout en insistant sur l’urgence de travaux de maintenance dans les établissements scolaires délabrés. Il a également appelé à une « révolution dans la pensée », estimant que les réformes législatives ne suffisent pas sans un changement des mentalités chez les responsables.
Enfin, Kaïs Saïed a élargi le débat en évoquant le fonctionnement des services publics, soulignant que la réussite des réformes dépend de l’engagement et du dévouement des acteurs concernés.