La presse arabe, notamment à travers des articles d’opinion rédigés par des éditorialistes ou journalistes fervents défenseurs de la cause arabe, a bel et bien réagi aux récentes déclarations du président des États-Unis, Donald Trump, concernant du contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis.
Retour sur les réactions des médias arabes.
Tout d’abord, rappelons les grandes lignes de la dernière conférence de presse tenue conjointement par le président américain et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, qui a eu l’effet d’une bombe sur la scène politique internationale. Et pour cause, elle constitue un tournant décisif, voire une première, dans les positions des États-Unis par rapport à la cause palestinienne, même pour ses alliés.
Les propos de Trump sur Gaza : une vision controversée
Dans les colonnes du quotidien Le Figaro, on apprend que « Trump affirme que les États-Unis veulent « prendre le contrôle de la bande de Gaza » pour en faire « la Côte d’Azur du Moyen-Orient » ». Le président américain a affirmé que les États-Unis allaient prendre le contrôle de la bande de Gaza et qu’ils feraient du « bon boulot » avec.
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Il a ajouté que son pays en aurait la possession et serait chargé du démantèlement des bombes non explosées ainsi que de toutes les armes dangereuses. Il a également précisé que les États-Unis prévoyaient de niveler la zone et d’éliminer les bâtiments détruits afin de favoriser le développement économique du territoire.
Des propos choquants qui incitent l’auteur de l’article à rappeler que ce président est un « ancien magnat de l’immobilier de luxe ». Une tournure confirmée par le président lui-même, qui veut transformer Gaza en une « Côte d’Azur du Moyen-Orient ».
Les réactions des médias arabes : un rejet catégorique
Venons-en maintenant aux réactions des médias arabes. Alqods-Al Arabi estime que « l’opposition aux plans de Trump revêt un caractère urgent. D’autant plus que son premier mandat a offert à l’État occupant des cadeaux tout aussi précieux. Cela a commencé par le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem-Est occupée; s’est poursuivi par la reconnaissance de la légitimité des colonies en Cisjordanie; et ne s’est pas arrêté à la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien occupé ». Il qualifie les propos du président américain de « proposition choquante ».
La position chinoise : un appel à la solution à deux États
De son côté, le journal Asharq se précipite de relayer la position officielle chinoise. Le ministère des Affaires étrangères chinois, à travers son porte-parole, rejette les propos du président américain. Il affirme : « Nous espérons que toutes les parties considéreront le cessez-le-feu et la gouvernance après la fin du conflit comme une opportunité de remettre la question palestinienne sur la bonne voie d’un règlement politique basé sur la solution à deux États ».
Trump et l’Égypte : une pression politique historique
Pour Al Jazeera Net, des experts estiment que Trump s’inspire de son expérience réussie de pression sur l’Égypte en décembre 2016, durant la période entre son élection et le début de son mandat. À l’époque, l’Égypte avait prévu de soumettre une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies condamnant la poursuite de la construction de colonies par Israël en Cisjordanie. Tandis que l’administration de l’ancien président Barack Obama s’était engagée à ne pas utiliser son droit de veto pour bloquer l’adoption de ladite résolution.