A voir l’ampleur terrifiante des crimes commis et des soucis qui empoisonnent sa vie, beaucoup se demandent comment Benyamin Netanyahu peut encore dormir? Comment se fait-il qu’il n’ait toujours pas conclu sa longue vie de l’un des plus grands criminels de l’histoire par se tirer une balle dans la tête à la manière d’Hitler?
Depuis son premier mandat de Premier ministre d’Israël en 1996, Netanyahu n’a pas cessé d’incarner le mal en s’imposant comme source principale de tension, de guerre et de destruction au Moyen-Orient. Cela va faire sept mois maintenant qu’il mène une campagne génocidaire et une guerre destructrice sans précédent dans la région.
Sept mois après, il n’a réalisé aucun des objectifs qu’il s’était fixé à la suite des événements du 7 octobre. Tout ce qu’il est jusqu’à présent capable de faire, c’est de lancer aveuglément des bombes d’une tonne gracieusement, délivrées par son ami Biden et pas que lui, sur des populations civiles, tuant femmes et enfants, vieux et jeunes par dizaine de milliers et rasant totalement la ville de Gaza. Selon l’ONU, les débris résultant des bombardements de Netanyahu s’élèvent à 37 millions de tonnes et leur déblayage nécessite 14 ans…
Mais les soucis de Netanyahu ne concernent pas seulement son incapacité à réaliser le moindre de ses objectifs de guerre et les manifestations qui, depuis des mois, encerclent son domicile et exigent sa démission. Il faudrait voir sa mine sinistre quand il a réagi aux manifestations qui s’étendent comme un feu de paille dans les universités américaines!
Après avoir qualifié les étudiants américains d’ « antisémites », il s’est octroyé le droit d’exiger que les forces de sécurité des multiples Etats concernés mettent fin aux manifestants et d’arrêter « les perturbateurs antisémites », parmi lesquels beaucoup d’étudiants juifs…
Et ce n’est pas tout. D’après les journaux israéliens, Netanyahu « est soumis à un état de stress inhabituel ». La raison? « Des mandats d’arrêt contre Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major de l’armée Herzi Halevi pourraient être émis dès cette semaine par la Cour pénale internationale ».
C’est ce que rapporte le journal israélien Haaretz, selon lequel « Netanyahu est accroché au téléphone, appelant Biden sans arrêt, lui demandant d’empêcher l’émission de tels mandats ».
Mais Biden s’active déjà à bloquer par toutes sortes de pression et de menaces pour empêcher l’émission de tels mandats non pas parce Netanyahu le lui demande, non pas parce qu’il est « le plus sioniste des Américains »; mais parce qu’il a peur lui-même de subir le même sort que les trois criminels israéliens. Car, comme tout le monde sait, Israël n’aurait jamais pu massacrer autant de Palestiniens et réduire toute une ville en ruines, sans le chèque en blanc de Biden à Netanyahu et sans les millions de tonnes de bombes, de missiles et de munitions que délivre depuis sept mois l’administration de Joseph Biden à Israël.
En d’autres termes, celui qui arme les criminels pour tuer est aussi responsable qu’eux. Si la Cour pénale internationale ne se soumet pas aux pressions et s’affirme comme une institution indépendante, impartiale et honnête, elle ne tardera pas à émettre ses mandats d’arrêt contre les trois criminels de guerre israéliens et ceux qui les ont soutenus et armés et qui ne se trouvent pas seulement aux Etats-Unis.
Il faut souligner ici que ni les Etats-Unis ni Israël ne sont membres de la CPI. Mais, théoriquement, cela n’empêchera pas l’exécution de mandats d’arrêt de leurs ressortissants poursuivis par la Cour, s’ils sont en voyage dans des pays membres.
Le problème est que la Cour pénale internationale n’est pas seulement l’objet de pressions extérieures, mais entravée par un obstacle intérieur personnifié par son procureur général Karim Khan. Celui-ci, contrairement à sa prédécesseur Fatou Bensouda, a fait de la CPI une institution partiale, alignée et inéquitable.
Un exemple édifiant : en 2022, le président Poutine a ordonné l’évacuation vers la Russie d’enfants du Donbass pour les protéger de la guerre, Karim Khan a remué ciel et terre pour qu’un mandat d’arrêt soit émis en quelques jours contre le président russe pour… « crime de guerre ». Mais quand, depuis sept mois, Netanyahu massacre les enfants palestiniens par dizaines de milliers, le procureur Karim Khan se mure toujours dans un silence assourdissant.
Cela dit, si, par malheur, la CPI change d’avis et n’émet pas de mandats d’arrêt contre les trois criminels de guerre israéliens et leurs complices, cela veut dire que les pressions américaines et le travail de sape entrepris par Karim Khan de l’institution dont il est le procureur général sont toujours efficacement à l’œuvre. Nous serons édifiés dans les heures ou les jours qui viennent.