Le ministère égyptien du Pétrole et des Ressources minérales prévoit une augmentation d’environ 15 % des importations de gaz naturel israélien du pays, pour atteindre 1,1 milliard de pieds cubes par jour en janvier 2026, selon une source gouvernementale.
La source a indiqué au media arabe Al Business ce mercredi que l’augmentation visée des importations de gaz israélien est d’environ 150 millions de pieds cubes par jour et est directement destinée au réseau national de gaz naturel du pays.
Elle a noté que, durant la semaine en cours, l’Égypte reçoit des quantités variables de gaz israélien, entre 950 et 980 millions de pieds cubes par jour. Et ce, pour répondre aux besoins du marché local.
Ainsi, le 17 décembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a officiellement annoncé que son gouvernement avait approuvé le plus important contrat gazier de l’histoire d’Israël, d’une valeur pouvant atteindre 35 milliards de dollars, pour exporter du gaz naturel vers l’Égypte sur une période de 15 ans.
Aux termes de cet accord, 130 milliards de mètres cubes de gaz naturel seront exportés du gisement de Léviathan, dont les réserves sont estimées à environ 600 milliards de mètres cubes.
Le chef du service d’information de l’État égyptien, Diaa Rashwan, a confirmé dans une déclaration officielle le 18 décembre que l’accord gazier entre l’Égypte et Israël est un accord purement commercial conclu sur la base de considérations purement économiques et d’investissement, et n’implique aucune dimension politique ni aucun accord de quelque nature que ce soit.
La source a ajouté que les flux de gaz israéliens actuels représentent environ 15 % de la consommation de gaz du pays. Tandis que les livraisons de GNL couvrent entre 20 et 25 % de la consommation, en fonction des fluctuations de la demande intérieure.
Elle a souligné que les besoins actuels de l’Égypte en gaz naturel s’élèvent à environ 6,2 milliards de pieds cubes par jour. Alors que sa production quotidienne atteint environ 4,2 milliards de pieds cubes.
La même source a expliqué que la Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) a augmenté sa production de gaz naturel au cours du dernier trimestre 2025 d’environ 220 millions de pieds cubes par jour grâce à de nouveaux projets de développement de puits de gaz raccordés au réseau national de gaz.
Elle a ajouté qu’EGAS poursuit également ses contrats extérieurs pour le gaz naturel liquéfié et sa regazéification en Égypte. Ce qui constitue le scénario auquel le gouvernement recourt afin de répondre aux besoins du marché local en cas de hausse de la demande locale.
D’ailleurs, l’Égypte possède le gazoduc de la Méditerranée orientale, un pipeline de 100 kilomètres de long destiné à transporter le gaz naturel égyptien d’El Arish, en Égypte, à Ashkelon, en Israël, en traversant les eaux territoriales égyptiennes puis israéliennes en mer Méditerranée. Il est actuellement utilisé pour exporter du gaz israélien vers l’Égypte.
L’Égypte reçoit également une partie de ses importations de gaz israélien via la Jordanie, par le biais du gazoduc arabe.
Enfin, n’irons que l’Égypte a commencé à importer du gaz d’Israël pour la première fois en 2020, dans le cadre d’un accord de 15 milliards de dollars entre Noble Energy – rachetée par Chevron en 2020 – et DelekDrilling d’une part, et la société égyptienne Dolphinus Holdings d’autre part.