L’ancienne Société Tunisienne d’Industrie Automobiles (STIA), désormais en phase de liquidation, présente un visage financier dévastateur selon ses états financiers arrêtés à la fin de l’année 2017 et publiés sur le site officiel de la BVMT le 26 décembre 2025.
Les chiffres officiels qui seront soumis à l’approbation de l’assemblée générale à la fin du mois révèlent un résultat net déficitaire de 1 114 573 dinars tunisiens pour cet exercice. Plus alarmant encore, les capitaux propres de l’entreprise s’effondrent pour atteindre un solde négatif colossal de 44 951 323 dinars, témoignant d’une situation nette irrémédiablement compromise. Cette déroute comptable s’inscrit dans un processus de dissolution anticipée entamé officiellement en mars 2018 après des années de déclin industriel et une réduction drastique d’activité .
Historiquement implantée à Sousse depuis 1961, la STIA avait pourtant fait l’objet d’une tentative de restructuration financière en 2009 marquée par la cession de ses actifs opérationnels au groupe ICAR pour un montant global de plus de 31 millions de dinars . Cette opération, qui incluait les locaux, les stocks et le fonds de commerce, n’a toutefois pas permis d’apurer les passifs exigibles auprès des partenaires bancaires historiques tels que la BNA et la STB . Le bilan final de cette entreprise publique emblématique se résume désormais à une longue bataille judiciaire et un passif insurmontable que les actionnaires devront acter lors de leur réunion prévue sept ans après la clôture officielle de l’exercice concerné.