Aux dernières nouvelles, selon le dernier « Rapport national sur l’entreprise en Tunisie » de l’IACE, les entreprises privées portent désormais 53% des recettes fiscales tunisiennes, via l’IS (13,24%), la TVA collectée (28%) et l’IRPP à la source (11%). Ce qui laisse entendre que le privé finance 53% du budget.
Pourtant, leur nombre de déclarants chute de 8,3% en 2024 (103 756 entreprises), les recettes grimpant grâce à une concentration sur les grandes structures organisées. À l’inverse, les entreprises publiques creusent le déficit : entre 2020 et 2024, les subventions et recapitalisations excèdent leurs paiements à l’État, générant une charge de 22,13% du déficit budgétaire moyen.
En 2022, ces transferts ont explosé de 72,7%, à 14 560 MDT, malgré une rémunération moyenne annuelle de 45 217 DT par salarié et des déficits à 2 981 MDT en 2020. Face à ces déséquilibres, un rééquilibrage s’impose : rationaliser les aides publiques et élargir l’assiette fiscale privée via la formalisation des micro-entreprises et la traque à la sous-déclaration.