À l’approche de 2026, des tensions politiques soutiennent les prix du pétrole. Dès le matin du 22 décembre, les cours se sont raffermis, portés par une résurgence des risques géopolitiques après l’interception par les États-Unis d’un pétrolier vénézuélien ce week-end. Tandis que les tensions entre Israël et l’Iran restent vives.
Washington a poursuivi un autre navire vénézuélien, ce qui représente la troisième interception en moins de deux semaines. Ce renforcement des contrôles illustre un durcissement de la position américaine face au contournement des sanctions et accroît les incertitudes sur les flux de brut vénézuélien. Ces interventions musclées soulignent également la volonté des États-Unis de faire appliquer plus strictement les embargos. Ce qui pourrait restreindre l’offre effective en provenance d’Amérique latine.
Bien que les exportations vénézuéliennes aient continué malgré les sanctions via des circuits opaques, les actions de Washington augmentent les risques sur la fiabilité des livraisons et les coûts d’assurance.
Ces actions s’ajoutent aux tensions croissantes au Moyen-Orient. Israël ayant averti les États-Unis que les récents exercices de missiles des Gardiens de la révolutionnaire iranienne pourraient être interprétés – à tort – comme des préparatifs d’une attaque.
Pour l’instant, le marché semble davantage se concentrer sur les risques extrêmes pesant sur l’offre que sur les facteurs de court terme qui pèsent sur la demande.
Quel risque sur les équilibres budgétaires de 2026 ?
Concrètement, les prix semblent se stabiliser au-delà des 61 dollars le baril de Brent. L’hypothèse retenue dans la loi de finances 2026 est de 63,3 dollars le baril. Nous sommes toujours à l’abri. Les grandes agences et les banques de Wall Street continuent à publier de nouvelles prévisions qui convergent de plus en plus vers un pétrole en dessous de 60 dollars en 2026. Et ce, même si l’OPEP affirme que le marché sera à peu près équilibré l’an prochain.
Pour rappel, au-delà de cette hypothèse, et sur toute une année, l’effet d’ajout de 1 dollar au prix coûte des dépenses de subvention additionnelles de 164 millions de dinars. Nous sommes donc théoriquement à l’abri de ce côté. Sauf un événement sécuritaire ou politique majeur à l’échelle mondiale, l’enveloppe consacrée à la compensation des carburants ne sera pas dépassée.