Les exportations russes de gaz naturel liquéfié (GNL) vers la Chine ont atteint des niveaux records en novembre. Pékin ignorant les risques de sanctions occidentales afin de s’assurer un approvisionnement énergétique moins cher.
Les livraisons de GNL russe ont plus que doublé en novembre par rapport à l’année précédente, atteignant 1,6 million de tonnes. C’est ce qu’il ressort des données des douanes chinoises publiées lundi 22 décembre. Cette hausse a permis à la Russie de dépasser l’Australie et de devenir le deuxième fournisseur de GNL de la Chine, derrière le Qatar.
Le passage de Moscou au plus grand marché de gaz naturel d’Asie fait suite à la réduction drastique des flux vers l’Europe, qui fut pendant des décennies son principal client, jusqu’à l’invasion de l’Ukraine.
Pour renforcer sa compétitivité, la Russie a accordé des remises importantes, son GNL étant le moins cher parmi 12 fournisseurs chinois. Il est environ 10% moins cher que les prix moyens, à 9,85 dollars par million d’unités thermiques britanniques (MMBtu).
À noter que les importations totales de GNL de la Chine ont enregistré une hausse annuelle pour la première fois en plus d’un an. La faiblesse de la demande ayant auparavant limité les besoins.
Parallèlement, la Chine a commencé à recevoir en août des cargaisons en provenance du projet Arctic LNG 2, un projet russe soumis à des sanctions. Et ce, bien que ses exportations aient été freinées par les conditions hivernales. En revanche, les importations de GNL en provenance des États-Unis sont restées gelées depuis février. En cause : des tensions commerciales et de la faiblesse de la demande.