Le geste de Ahmed al Ahmed, un australien musulman, d’origine syrienne, vendeur de légumes de son état, est héroïque. Il a sauvé la vie probablement de dizaines de juifs fêtant la Hanouka, à Bondi-Beach de Sidney, en Australie. Et ce, en se jetant sur le meurtrier de 15 autres juifs, le désarmant, puis le mettant en joue, au risque de sa vie. Un acte qui a certainement fait capoter la formidable campagne antimusulmans que se préparait à lancer l’Etat sioniste. Dans l’attention évidente de détourner l’opinion publique mondiale du génocide qu’il continue à commettre contre le peuple palestinien de Gaza. En quelques heures, cet acte de bravoure a fait de Ahmed al Ahmed un héros légendaire. De même qu’il a rappelé au monde que l’écrasante majorité des musulmans n’a rien contre les adeptes du judaïsme comme religion. Mais qu’elle n’oubliera jamais qu’un peuple musulman et arabe a été victime d’un holocauste doublé d’une spoliation de sa terre, avec la complicité des puissances occidentales.
Les deux terroristes qui ont semé la panique en Australie sont un père et son fils. Et même si les autorités australiennes n’ont pas encore divulgué les raisons de leur odieuse attaque, contre des juifs qui commémorent leur fête sacrée; on peut affirmer, pour avoir connu de telles attaques chez nous à Djerba, au moins à deux reprises à l’occasion du pèlerinage de la Ghriba, que ce sont des terroristes islamistes, car l’attentat porte leur signature.
Les fanatiques ne sont pas des musulmans
Tuer des gens en pleine fête religieuse, ne peut être qu’un crime commis par ces fanatisés qu’on appelle les djihadistes salafistes. Du côté de la charia, il est clair que ce geste est associé au meurtre comme quand il s’agit du meurtre de musulmans. Ceux qui le perpètrent sont condamnés à la géhenne éternelle. La charia, depuis le temps du prophète, interdit formellement le meurtre ou l’assassinat des non musulmans et particulièrement, les chrétiens et les juifs, considérés comme les gens du Livre; sauf en cas de guerre, comme pour les musulmans d’ailleurs. Lorsque Abu Lu’Lu’a, un esclave païen tua le second Calife Umar ibn El Khattab, et fût tué par le fils de ce dernier, les musulmans exigèrent du Calife Uthman (30 ans de l’hégire) d’appliquer la loi du talion au fils du second Calife. Car seule l’autorité avait le droit de punir l’assassin. Le long de 14 siècles de règne du Califat musulman, s’il est vrai que les juifs et les musulmans avaient le statut de dhimmi, la loi interdisait de les tuer, de profaner leurs lieux de culte, de les mettre en esclavage, de les déposséder de leurs biens, de violer leurs femmes etc.
Sauf que depuis la création de la secte des frères musulmans, et de leurs succursales, la charia, vue et corrigée par leurs muftis a enfreint cette règle sacrée. On a vu alors apparaître al Qaïda, Daech, Ansar el charia, et une multitude de groupes se réclamant de ce qu’on appelle aujourd’hui l’islam politique. Avec le temps, on a découvert que souvent les services spéciaux de beaucoup d’Etats occidentaux sont derrière ces créations pour des objectifs politiques et militaires. Sauf que, comme le dit si bien un proverbe arabe que nous traduisons : « La sorcellerie, sihr, s’est retournée contre le sorcier. »
Les faits démontrent que beaucoup de ces organisations sont infiltrées et manipulées par des services secrets, dont le Mossad israélien. L’on sait que ce monstrueux organe avait souvent manipulé des terroristes en vu de commettre des attentats contre des juifs, pour crier à l’antisémitisme rampant. C’est justement ce qu’a fait Netanyahu en accusant le gouvernement australien d’encourager ce qu’il appelle l’antisémitisme. Exactement comme en France, quand il a accusé le Président Macron qui a tout simplement annoncé la reconnaissance d’un Etat Palestinien.