Le milliardaire Elon Musk a affirmé que l’Afrique du Sud, son pays natal, compte désormais davantage de lois discriminatoires que celles imposées à la population noire sous l’Apartheid.
La présidence sud-africaine a condamné, le 15 décembre 2025, les propos du milliardaire américain, Elon Musk, qui affirme que Pretoria appliquait désormais davantage de lois discriminatoires sur le plan racial qu’à l’époque de l’Apartheid, citant des données de l’Institut des relations raciales (IRR).
Dans un message publié sur les réseaux sociaux faisant référence à l’organisme de recherche, Musk a affirmé que la législation post-apartheid ciblait injustement les Sud-africains blancs et devrait être abolie. Il a ensuite affirmé que les lois fondées sur la race sont fondamentalement injustes, quel que soit le contexte historique. « C’est profondément erroné : l’objectif devrait être l’absence de lois fondées sur la race ».
Les propos de Musk ont suscité une vive réaction de la présidence. Le porte-parole du président Cyril Ramaphosa, Vincent Magwenya, a rejeté la comparaison comme étant offensante et racialement insensible. Et ce, compte tenu de l’histoire d’oppression institutionnalisée de l’Afrique du Sud. « Seul un raciste déséquilibré et impénitent ne comprendra pas à quel point de tels mots sont profondément offensants pour les personnes qui portent encore les cicatrices de l’Apartheid ».
Il a souligné que les tentatives visant à présenter les politiques de transformation et de réparation comme équivalentes aux lois de l’époque de l’Apartheid ignorent à la fois la réalité historique et les inégalités actuelles.
« Les gens portent encore les stigmates de l’Apartheid et travaillent chaque jour à démanteler le chaos laissé par le colonialisme et l’Apartheid qui ont profité à votre espèce », a ajouté Magwenya.