Dans son rapport sur l’état des droits et des libertés en Tunisie au cours de 2025, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a appelé à la libération des hommes politiques et les défenseurs des droits humains détenus pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, d’organisation, de candidature et d’action civile solidaire.
La ligue insiste tout autant sur la garantie des conditions d’un procès équitable et recommande la suppression de toutes les législations qu’elle juge contraires aux normes des droits de l’Homme, citant notamment le décret-loi n°54 relatif à la lutte contre les crimes liés aux systèmes d’information et de communication.
Elle a appelé, dans ce contexte, au respect du droit à l’action politique et partisane, la liberté de réunion et de protestation de manière pacifique.
La LTDH a également mis l’accent sur la protection des données personnelles et du secret des correspondances. Elle a exprimé son refus du contrôle préalable des activités des associations de la société civile insistant sur l’application du seul décret-loi n°88 de 2011 relatif à l’organisation des associations en cas d’action judiciaire.
La Ligue met en avant l’importance du respect de la liberté d’opinion, de pensée, d’expression et de publication et de la presse ainsi que sur le droit d’accès à l’information qui est garanti par des médias libres, indépendants et pluralistes.
Dans son rapport, publié sur sa page Facebook, la LTDH, appelle à l’abrogation du décret-loi n°54 et à l’application exclusive et sans conditions, des décrets-lois n°115 et 116 datant de 2011 relatifs à la liberté de la presse, de l’impression et de l’édition.