Une chose est sûre : les retraités ne sont pas les seuls à vouloir bénéficier d’une retraite sécurisante. En effet, les députés eux aussi s’assureront une retraite digne grâce à l’intégration d’un nouvel article dans la loi de finances 2026.
Rencontré en marge de la 39e édition des Journées de l’Entreprise, le député Issam Chouchane a souligné dans une déclaration exclusive à leconomistemaghrebin.com que les chiffres sont précis, tirés de son expérience en commission des finances : « Le député perçoit un salaire et des indemnités (le salaire de base, plus mille deux cents dinars de prime). Désormais, tout est requalifié en salaire de base, soumis aux cotisations de retraite. Le net ne diminue pas, il augmente légèrement pour équilibrer les comptes. Résultat : pas d’augmentation, mais une baisse nette du salaire de 488 dinars à partir du mois de janvier 2026 ». Il conclut : “Ceux qui parlent de hausses se trompent”.
Régime de retraite : une clarification contre les idées reçues
Le député ne part pas à la retraite sitôt son mandat achevé ; il attend l’âge légal. Prenons l’exemple d’un ex-chômeur élu pour cinq ans : il reprend sa situation initiale après son mandat. La loi reste inflexible sur la double rémunération (article 89). “Qui mérite un double salaire ? Celui qui arrive à la retraite et suspend son ancienne pension pour percevoir celle de parlementaire. Logiquement, on la lui restitue après son mandat, sans cumul abusif. Imaginez : 30 ans de service public, des indemnités versées depuis des décennies, et on les coupe net au Parlement ? Illogique !”