À la clôture des 39es Journées de l’Entreprise de l’IACE, le gouverneur de la BCT Fethi Zouhair Nouri a mis l’accent sur l’importance l’investissement dans une déclaration aux médias, à l’issue de cet événement.
Fethi Zouhair Nouri a souligné comme suit: « Il est impératif que les banques se rapprochent des hommes d’affaires, et que ces derniers adoptent une nouvelle approche, une mentalité renouvelée. Ce qui est requis aujourd’hui, c’est une culture innovante et, surtout, une relation de confiance et de respect mutuel entre investisseurs, banquiers et entrepreneurs. »
Et de poursuivre: « Même à la Banque Centrale, nous adoptons cette vision : tout doit s’appuyer sur des relations nouvelles, bâties sur la confiance et le respect. Avançons vers des projets innovants, ceux qui explosent aujourd’hui dans le monde entier. Laissons derrière nous les projets obsolètes et les usines traditionnelles : cette ère est révolue.
Nous entrons dans l’ère de la technologie, où les investissements se concentrent massivement. Si nos jeunes talents et compétences émigrent à l’étranger pour y investir dans les technologies avancées, nous n’avons rien en Tunisie qui rivalise en compétitivité, nous ne pourrons ni les rapatrier, ni les inciter à miser ici sur des projets de haute qualité.
Une génération de projets s’est achevée. Tourner-nous vers des initiatives nouvelles, rentables, fondées sur la valeur ajoutée. En Tunisie, les opportunités ne manquent pas : il faut une mentalité nouvelle. Celle des investisseurs modernes existe déjà, et l’environnement est prêt. Tout est disponible. »
Avant de poursuivre: « Interrogez un homme d’affaires : il évoquera d’abord les coûts élevés, foncier, matières premières, charges… Mais il omettra la qualité des projets, sa culture d’investisseur et son audace. On se focalise toujours sur les obstacles techniques, alors que ce n’est pas le cœur du problème ! »
Et de conclure: « Tout projet a un coût, certes. La vraie question est : comment le transformer en rentabilité ? C’est là qu’intervient votre culture entrepreneuriale, dans un environnement qui la favorise. Aujourd’hui, cet écosystème est en place, tout est à portée de main. J’appelle à une nouvelle génération d’investisseurs, une culture de l’investissement renouvelée, une vague de projets innovants. Les banques doivent s’adapter à cette génération et lui fournir tous les outils nécessaires. »