Des chefs d’entreprise et des diplomates ont appelé, vendredi 12 décembre, lors d’un workshop organisé à Sousse, en marge des 39ème Journées de l’entreprise, à renforcer les ambassades et les missions diplomatiques de la Tunisie par les compétences nécessaires et spécialisées « pour mettre en oeuvre une diplomatie économique qui faciliterait l’accès aux marchés extérieurs, le développement des investissements étrangers et la conquête davantage de marchés africains ».
Dans ce cadre, l’universitaire Fethi Sellaouti, a souligné que le renforcement des missions économiques par des compétences capables de bien mener des « discussions d’ordre économique » avec les pays d’accueil et d’informer sur le climat d’investissement et les avantages qu’offre la Tunisie, « nécessite une gouvernance diplomatique souple », citant, en exemple, l’Indonésie qui intègre et associe les hommes d’affaires à ses missions diplomatiques.
Sellaouti, ex-ministre et professeur d’Economie à l’Université de Tunis El Manar estime que la diplomatie économique tunisienne pourrait travailler sur plusieurs secteurs économiques, dont l’industrie 4.0, l’économie numérique, l’économie verte et la numérisation des secteurs de la santé et l’agriculture.
Pour sa part, l’ex-ambassadeur de la Tunisie à Washington, Hatem Atallah, estime que les chefs des missions diplomatiques sont les exécutants des orientations de l’Etat, en ce qui concerne les relations extérieures, relevant que les cadres diplomates tunisiens ont réussi à faire mieux connaitre la Tunisie en tant que destination économique attractive. « Le meilleur témoigne de cette réussite est la relation entre la Tunisie et le Japon, comme en témoigne le volume d’investissement et de financement et aussi l’évolution des projets mixtes », a-t-il dit.
Concernant l’évolution des relations tuniso-chinoises au cours des dernières années, Atallah a expliqué que la Tunisie oeuvre à diversifier ses partenariats avec la Chine, plusieurs pays de l’Union européenne et d’autres encore, relevant que ces efforts sont « nécessaires pour impulser l’économie ».
« Notre boussole doit être l’autonomie de la décision, l’intérêt économique de la Tunisie avant tout, et le refus de toute dépendance », a-t-il résumé.