L’analyse de la structure de la dette extérieure en 2024 met en évidence plusieurs points importants liés aux risques. La dette à taux fixe représente une grande majorité, soit 77,4% du total. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la BCT. Cette dominance offre une meilleure visibilité sur les coûts futurs, ce qui réduit le risque lié aux variations rapides des taux d’intérêt.
Dans cette part à taux fixe, la plupart des prêts ont des taux compris entre 0% et 5%, assurant ainsi un coût de financement stable et maîtrisé. Cela limite le risque d’augmentation des charges financières si les taux mondiaux augmentent.
En ce qui concerne la durée de remboursement, 40,8% de la dette porte sur des prêts avec une échéance de plus de 15 ans, principalement accordés par des institutions comme la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque mondiale. Ces prêts à long terme offrent une plus grande souplesse en étalant les remboursements sur plusieurs années, ce qui allège la charge financière annuelle.
Cette organisation du portefeuille de la dette favorise une gestion prudente, visant à protéger la soutenabilité financière tout en permettant de financer les besoins de développement.
Enfin, cette gestion rigoureuse se traduit par une baisse du taux d’endettement, qui est passé à 47,5% du PIB fin 2024. Cette diminution montre que le pays réussit mieux à contrôler son niveau de dette par rapport à sa richesse nationale, ce qui est essentiel pour garder la confiance des investisseurs et assurer la stabilité économique.