Tunis a connu, samedi 6 décembre, une manifestation d’ampleur comparable aux mobilisations des dernières semaines. Les organisateurs et observateurs estiment la participation entre 3 500 et 4 000 personnes sur l’avenue Habib Bourguiba.
Le rassemblement, organisé à l’initiative d’organisations de la société civile et de formations politiques de l’opposition, s’articulait autour du mot d’ordre « L’opposition n’est pas un crime ». Le cortège réunissait différentes catégories d’âge et de profils, avec une présence notable de jeunes.
Les manifestants portaient des banderoles où étaient inscrits les noms de l’avocat et militant Ayachi Hammami et du fondateur du parti politique Al Joumhouri actuellement détenus dans le cadre de l’affaire du « complot contre la sureté de l’Etat ». Des slogans critiques envers les politiques gouvernementales ont été scandés tout au long du parcours.
Les manifestants dénoncent ce qu’ils qualifient de « criminalisation de l’activité politique d’opposition et d’atteintes aux libertés publiques ».
A noter que le contexte politique tunisien demeure tendu, avec des arrestations de militants et responsables politiques ces derniers mois.
