En visite officielle en Inde, jeudi 4 décembre, Vladimir Poutine a indiqué que Moscou contestait plusieurs éléments du plan américain destiné à mettre fin à la guerre en Ukraine. Il a précisé que le Kremlin avait consacré près de cinq heures à examiner « point par point » la version amendée du document, qu’il affirme avoir découverte pour la première fois lors de discussions avec des représentants américains.
« Parfois, nous disons que oui, nous pouvons en discuter. Mais sur d’autres points, nous ne pouvons pas nous entendre », a déclaré Poutine.
Dans un entretien accordé à India Today, le président russe explique que Moscou n’avait pas pris connaissance de la version amendée du plan de paix américain avant sa rencontre avec Witkoff et Jared Kushner. «.C’est pourquoi nous avons dû examiner chaque point, c’est pourquoi cela a pris autant de temps», a-t-il affirmé.
Interrogé sur la capacité de Donald Trump à instaurer la paix, Poutine a répondu : « Je suis absolument certain de sa sincérité quant à sa volonté d’apporter la paix en Ukraine et de sauver des vies. Mais des intérêts économiques et politiques sont également en jeu ».
Faisant référence à leur rencontre en Alaska, il a déclaré : « Il ne fait aucun doute que le président Trump avait des intentions sincères. Je suis convaincu que ses efforts pour la paix sont réels ».
Par ailleurs, Poutine a réaffirmé que les troupes ukrainiennes devaient se retirer de la région orientale du Donbass; même des zones qu’elles contrôlent encore. « Soit nous reprendrons ces territoires par la force des armes; soit les troupes ukrainiennes finiront par se retirer…»
Évoquant la possibilité de mettre fin à la guerre, Poutine a cependant déclaré que la Russie n’avait pas déclenché le conflit, accusant l’Occident d’avoir entraîné l’Ukraine dans la guerre.
Par ailleurs, il a souligné que la Russie « n’a pas annexé la Crimée », mais « a aidé les habitants de la péninsule qui ne voulaient pas vivre dans les conditions d’un coup d’État aux conséquences inconnues »…
Poutine a déclaré que l’OTAN représentait une menace pour l’Europe et la Russie, compromettant la sécurité de son pays et agissant comme une alliance militaire contre lui. Il a souligné que l’Ukraine devait rester neutre, tandis que la Russie « continuera de défendre ses intérêts ».