La deuxième audience de l’affaire en référé intentée par la section régionale de l’Ordre des avocats de Gabès, visant à suspendre les activités polluantes du Groupe chimique tunisien (GCT), s’est tenue jeudi 13 novembre; avant d’être reportée au 20 novembre courant. C’est ce qu’a indiqué le président de la section, Mounir Laâdouni.
Il a précisé que la partie plaignante a présenté l’ensemble des éléments à l’appui de sa requête. Tout en soulignant que les avocats se sont opposés à ce report qu’ils jugent « excessif ». Et ce, au vu du « danger imminent » que représentent ,estiment-ils, les émissions industrielles à Gabès sur la santé publique.
Il a évoqué notamment les cas d’asphyxie recensés quotidiennement parmi les élèves. De même que l’incapacité de l’hôpital régional à les prendre en charge. D’ailleurs, il estime que la situation « préfigure une véritable catastrophe environnementale ».
Me Laâdouni a toutefois reconnu le droit du représentant de l’État à solliciter un délai pour examiner le dossier. Tout en affirmant que le collectif d’avocats n’entend pas déposer de pièces supplémentaires et qu’il est parvenu à « mettre un terme à toute tentative de dessaisissement de la juridiction des référés ». Laquelle est désormais seule compétente pour statuer sur cette affaire.
En marge de l’audience, un rassemblement de citoyens et d’activistes de la société civile se tenait devant le tribunal de première instance de Gabès.
Les participants ont réitéré leur revendication du démantèlement des unités industrielles polluantes du GCT et du respect du droit constitutionnel des habitants à respirer un air sain et à vivre dans un environnement équilibré.
Avec TAP