Donald Trump a promulgué une loi mettant fin à la plus longue paralysie budgétaire jamais connue par les États-Unis (le Shutdown), qui a duré 43 jours. Il n’a pas manqué l’occasion de s’en prendre à l’opposition démocrate et vanter une fois de plus les mérites de sa politique économique.
« Aujourd’hui, nous envoyons un message clair : nous ne céderons jamais au chantage », a déclaré Trump avec amertume, s’adressant à ses adversaires démocrates, avant de signer le texte sur la fin du shutdown, acclamé par les législateurs républicains qui l’entouraient dans le Bureau ovale. « Le pays n’a jamais été aussi prospère », a assuré le milliardaire président. Et ce, alors même que les sondages montrent un mécontentement croissant des Américains quant à la direction prise par l’économie.
Après son adoption par le Sénat lundi 10 novembre, la Chambre des représentants a approuvé le projet de loi par 222 voix pour et 209 contre. Seuls six membres du groupe parlementaire démocrate se sont rangés du côté des Républicains, tandis que deux Républicains ont voté contre le texte.
Le président républicain de la Chambre, Mike Johnson, a exprimé sa satisfaction face à la fin de ce « long cauchemar national ». Il a ensuite fustigé les Démocrates, les accusant d’être à l’origine de cette impasse qui a duré six semaines. « Ils savaient que cela causerait des souffrances et ils l’ont fait quand même. Toute cette manœuvre était inutile, injuste et inhumaine », a-t-il déclaré.
« Obamacare »
Après 43 jours de paralysie budgétaire, une poignée de sénateurs démocrates ont finalement cédé, approuvant avec leurs collègues républicains la loi qui sort de l’impasse, prolongeant le budget actuel jusqu’à la fin du mois de janvier.
Le texte reste cependant vague quant à l’extension des subventions à l’«Obamacare », un programme qui fournit une assurance maladie et des soins aux ménages à faibles revenus. Ce qui provoque l’indignation de nombreux élus Démocrates.
L’une des rares concessions faites à l’opposition est que le projet de loi prévoit la réintégration des fonctionnaires fédéraux qui ont été licenciés depuis le début du blocage, le 1er octobre.
Il prévoit également des fonds pour le SNAP, un programme d’aide alimentaire, jusqu’en septembre. Evitant ainsi le risque que cette aide, qui bénéficie à plus de 42 millions d’Américains, ne soit gelée en cas de nouvelle paralysie budgétaire fin janvier. Comme cela s’est produit au cours des 43 jours précédents…
D’autres Démocrates se sont interrogés sur les raisons pour lesquelles les huit sénateurs ont fait marche arrière quelques jours seulement après les importantes victoires des candidats du parti lors d’élections locales clés. Ce qui, selon eux, justifiait leur position au Congrès.