Dites adieu à votre sac à main et à votre portefeuille, votre visage devient votre nouvelle carte bancaire ! En Chine, c’est la moitié de la population qui paie en un clin d’œil grâce à la reconnaissance faciale. Quelques secondes, un scanner de dizaines de points du visage, et hop, l’achat est bouclé sans sortir ni une pièce ni un billet. Pour l’instant, cette magie tech reste réservée aux Chinois… mais qui sait, bientôt votre sourire deviendra peut-être votre monnaie !
Depuis le 1er juin 2025, la Chine encadre strictement l’usage commercial de la reconnaissance faciale, symbole d’une révolution dans les modes de paiement. Dans ses grandes métropoles, les espèces ont presque disparu au profit de paiements digitaux via smartphone, couvrant plus de 90% des transactions quotidiennes essentiellement avec WeChat Pay et Alipay. L’innovation s’oriente désormais vers des solutions biométriques avancées : reconnaissance faciale, paume de la main, authentification vocale, permettant des achats en moins de dix secondes, parfois juste avec un sourire. Cette transition, soutenue par des investissements massifs et une volonté gouvernementale de réduire les fraudes liées au liquide, transforme l’économie chinoise.
Cependant, cette transformation rapide soulève des inquiétudes majeures : collectes massives de données personnelles sensibles, risques d’exclusion pour les personnes âgées ou vivant hors zones urbaines, ainsi que des défis sécuritaires comme les risques de piratage ou d’usurpation d’identité. En réponse, la réglementation impose depuis juin 2025 un cadre strict, notamment l’obligation d’offrir des alternatives à la reconnaissance faciale et d’enregistrer les entreprises collectant de larges bases de données faciales auprès des autorités.
Malgré ces mesures, l’utilisation de la reconnaissance faciale comme mode de paiement unique reste souvent la norme sur le terrain, posant des questions éthiques et sociales fondamentale.