Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’il a qualifié de « déséquilibre et affaiblissement » de son organisation.
Lors d’une conférence qui se tenait samedi 8 novembre à Tozeur, il a imputé cette situation à un « blackout médiatique » et à de « fausses accusations » ayant suscité « l’hostilité de l’opinion publique ».
Face à cette crise, Tahri lance un appel pressant aux cadres syndicaux réunis au siège de l’Union régionale du travail (URT) de Tozeur. Il les a exhortés à « faire preuve de courage, d’unité et à rejeter les conflits internes ». Le syndicaliste a insisté sur la nécessité pour l’organisation de « relancer les initiatives en matière de négociations et dans les différents aspects de la vie publique ».
Le secrétaire général adjoint a précisé que les problèmes actuels de l’UGTT découlaient en partie de l’absence des médias pour contrer les accusations de corruption visant ses dirigeants, réaffirmant du reste que « les syndicalistes ne sont pas au-dessus de la loi ».
Au-delà de la crise interne, Tahri a évoqué plusieurs préoccupations nationales, touchant les affaires publiques, le droit syndical, les négociations sociales et ce qu’il a présenté comme des « restrictions des libertés ».
Son intervention souligne la volonté de l’UGTT de retrouver son rôle central dans le débat public tunisien.
Avec TAP