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Leconomiste Maghrebin > Blog > Idées > Analyses > Edito – Gabès : La vie sinon rien
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Edito – Gabès : La vie sinon rien

Hédi Mechri
2025/10/25 at 8:16 PM
par Hédi Mechri 11 Min Lecture
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Ce qui devait arriver arriva. Gabès, après Sfax, brise le silence et part en guerre contre les émanations de gaz hautement toxiques du complexe chimique par lequel le scandale arrive. Les habitants, pourtant si attachés au développement de leur région, n’en peuvent plus. Ils ont payé un lourd tribut humain et environnemental d’un modèle d’industrialisation qui a vécu. Qui porte la marque de fabrique du 20ème siècle et, au surplus, qui est réfractaire au changement. Un modèle qui n’a plus cours aujourd’hui. Les experts, la société civile et les habitants sans protection aucune n’ont pas attendu la levée de boucliers de ces derniers jours et la flambée de violences pour mettre en garde contre le péril d’une pollution de puissance 4 aux effets dévastateurs.

Contents
Le mal est profond et mérite un traitement d’urgence. La hantise vire au cauchemar à mesure que s’allonge la liste des dégâts humains et environnementaux ; elle exacerbe les tensions sociétales et fait craindre le pire en mettant en danger la paix civile. Il n’y avait pourtant aucune fatalité à un tel désastre écologique, aux conséquences humaines tragiques.Gabès aujourd’hui, c’est l’ultime alerte avant que le feu de la contestation ne se propage partout avec plus d’intensité et de violence, sans que l’on sache ce qui peut arriver au final.Le pays n’échappera pas à son destin, c’est-à-dire à la nécessité de parvenir à un juste équilibre qui puisse préserver les emplois, garantir un développement durable et assurer la sécurité environnementale de la population. Vaste et difficile défi à relever, mais avons-nous un autre choix ?

 

Le mal est profond et mérite un traitement d’urgence. La hantise vire au cauchemar à mesure que s’allonge la liste des dégâts humains et environnementaux ; elle exacerbe les tensions sociétales et fait craindre le pire en mettant en danger la paix civile. Il n’y avait pourtant aucune fatalité à un tel désastre écologique, aux conséquences humaines tragiques.

 

Le Groupe chimique, jadis fleuron de l’économie nationale, perd de son aura à mesure qu’il avance dans le temps, à cause de ses rejets toxiques qui vont en s’aggravant. Il sème la hantise de maladies incurables et laisse derrière lui, en dehors de la fiche de paie des employés et des dividendes de la peur, un paysage de désolation miné par des rejets en mer, dans l’air et en surface. De quoi empoisonner la vie où qu’elle se trouve. Le bilan est effroyable, désastreux. Rien n’y échappe. « Apocalypse Now ». Destruction tous azimuts de la faune maritime qui faisait la réputation et la richesse halieutique du golfe de Gabès, dégradation des plages autrefois paradisiaques, détérioration de la nappe d’eau et défiguration de la légendaire oasis de Chenini, à quelques encablures de la mer, sans doute unique en son genre. Tout y passe sous les trainées des rejets, frappés d’interdiction ailleurs du complexe chimique. Ils sentent la mort plus qu’ils ne respirent la vie. Le mal est profond et mérite un traitement d’urgence.

La hantise vire au cauchemar à mesure que s’allonge la liste des dégâts humains et environnementaux ; elle exacerbe les tensions sociétales et fait craindre le pire en mettant en danger la paix civile. Il n’y avait pourtant aucune fatalité à un tel désastre écologique, aux conséquences humaines tragiques.

Nous payons aujourd’hui le prix de notre inaction, de notre incapacité à nous inscrire dans l’air du temps. Le monde a profondément changé, sans qu’on y prenne garde. Le temps où le pays affirmait à l’adresse des investisseurs étrangers qu’il était preneur de pollution est révolu. Nous sommes confrontés aujourd’hui à une nouvelle donne économique, sociale, sociétale et environnementale incontournable. Fini le temps où l’impératif économique et financier primait sur tout le reste. La croissance à tout prix est un reliquat de l’ancien monde.

L’industrie 4.0 a pris le relais sur celle qui agressait la planète Terre, abîmait l’environnement et asphyxiait la vie. De nouvelles réglementations de plus en plus contraignantes se mettent en place pour réduire les émanations de gaz à effet de serre, pour prévenir le réchauffement climatique et protéger l’espèce humaine. L’UE, notre principal partenaire, à la pointe de ce combat, a établi une taxe carbone aux frontières, qui sera bientôt opérationnelle. A charge pour nous de décarboner nos entreprises et de verdir l’économie. Et pas que pour des considérations concurrentielles.

Les revendications sociétales portées à incandescence nous y obligent. Elles doivent être prises au sérieux par les responsables politiques, dont on n’arrête pas de s’interroger sur leur silence, leur indifférence et leur passivité coupables. Le vide, comme seul écho d’activités gouvernementales aux effets peu probants.

Qu’avons-nous fait en la matière pour nous préparer au monde qui arrive et qui nous interpelle ? On ne voit pas se mettre en mouvement cette transition écologique dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle n’est pas une option, mais une impérieuse obligation. Les pays industrialisés avancés – et pas qu’eux – en ont fait la démonstration. Pour assurer la pérennité d’un développement durable et répondre aux attentes des populations qui ont droit à un environnement sain où il fait bon vivre, travailler et respirer.

 

Gabès aujourd’hui, c’est l’ultime alerte avant que le feu de la contestation ne se propage partout avec plus d’intensité et de violence, sans que l’on sache ce qui peut arriver au final.

 

Gabès aujourd’hui, c’est l’ultime alerte avant que le feu de la contestation ne se propage partout avec plus d’intensité et de violence, sans que l’on sache ce qui peut arriver au final. Les foyers de pollution et de dégradation de la nature font florès, au grand dam de la population. Les dégâts s’affichent partout au point de défigurer nos villes, notre littoral et nos régions intérieures. On doit y prendre garde, sachant que les mouvements sociaux et les affrontements partisans ont tendance à déserter le champ politique pour se focaliser sur la qualité de la vie et l’élément Terre, là on les attendait le moins, aidés en cela par le développement prodigieux de la toile numérique.

Signe des temps : la société civile à l’échelle des villes, des collectivités locales, régionales ou nationales juge désormais le haut de bilan des entreprises à l’aune de leur engagement environnemental. Celles-ci ne peuvent plus s’approprier les bénéfices, externaliser et socialiser en même temps les dégâts provoqués par la pollution…

Pollueur, payeur ? Comment ne pas y consentir ? A ceci près que tout doit être mis en œuvre pour éviter et interdire toute forme de nuisance.

Que peut-on faire sous le coup de l’émotion à Gabès pour calmer les esprits et mettre fin à ce désastre environnemental qui n’a que trop duré ? L’arrêt de la production ? Le démantèlement du complexe pour l’implanter ailleurs sur fond d’hostilité et de refus général au risque de reproduire le même drame environnemental et sociétal ? Faire de Gabès une nouvelle Silicon Valley, un concentré de startups et d’entreprises 4.0 avec pour principal moteur de croissance l’innovation et l’IA ?

Tout cela paraît peu probable. La question paraît si éloignée de la réalité ! Le coût astronomique de cette reconversion est très au-dessus de nos moyens financiers et humains. Plus grave encore, ces mesures provoqueraient un véritable séisme social, avec d’infinies ré pliques. Quel sort, en effet, sera réservé aux 4 000 employés du groupe qui perdraient leurs emplois et leurs sources de re venus ? Sans compter que l’onde de choc balayera en amont toute l’industrie du phosphate. Autant dire qu’elle sonnera le glas de l’économie nationale.

 

Le pays n’échappera pas à son destin, c’est-à-dire à la nécessité de parvenir à un juste équilibre qui puisse préserver les emplois, garantir un développement durable et assurer la sécurité environnementale de la population. Vaste et difficile défi à relever, mais avons-nous un autre choix ?

 

Il faut savoir raison garder. D’autres pistes d’action sont possibles dans l’immédiat et à terme. Et à moindres frais. Il faut, à cet égard, établir un vrai et sincère dialogue avec les habitants de la région, trouver une sorte de compromis, en donnant des gages de bonne volonté et de détermination. Ce n’est pas faute de solution si rien n’a été fait dans ce domaine. Les habitants qui crient aujourd’hui leur colère comprendront.

Ultime objectif : faire de Gabès une vitrine de l’engagement gouvernemental à l’effet de faire la démonstration que quand on veut, on peut et quand on peut, on doit faire émerger des activités propres, associées au nouveau monde sur le legs de l’ancien, désormais hors du temps. Le message vaut pour Gabès autant que pour le reste du pays, où certaines villes et régions sont au bord de la crise de nerfs, victimes qu’elles sont des effets nocifs d’une pollution hors de contrôle.

Ici comme ailleurs, il faut construire la confiance sur des faits, des actes et des résultats concrets, convaincants. Ce qui signifie en clair : déployer tout un trésor d’ingénierie et de pédagogie humaines, pour s’assurer l’adhésion des populations concernées. Le pays n’échappera pas à son destin, c’est-à dire à la nécessité de parvenir à un juste équilibre qui puisse préserver les emplois, garantir un développement durable et assurer la sécurité environnementale de la population. Vaste et difficile défi à relever, mais avons-nous un autre choix ?

Cet édito est disponible dans le magazine de l’Economiste Maghrébin n°930 du 22 octobre au 5 novembre 2025. 

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Hédi Mechri 26 octobre 2025
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