L’expert en économie Ridha Chkoundali appelle via sa page Fb, les députés et membres du Conseil des régions et provinces à exiger transparence et rigueur dans la gestion des emprunts directs auprès de la Banque centrale de Tunisie.
Il demande au ministère des Finances de présenter un tableau détaillé des dépenses liées aux 7 milliards de dinars empruntés en 2024 ainsi qu’à ceux prévus pour 2025, afin d’éclairer les débats avant un troisième emprunt consécutif.
Selon lui, ce troisième emprunt, qui équivaut au déficit total du budget 2026, doit impérativement être encadré. S’il sert à financer des projets productifs, cela peut être bénéfique, sous réserve que le montant soit plafonné. En revanche, s’il est utilisé pour couvrir les dépenses courantes comme les salaires et subventions, le risque est double : un frein à l’investissement privé et une inflation financière à terme. Ridha Chkoundali insiste pour que ce cadre d’utilisation soit inscrit dans la loi, un décret ou un arrêté avant le début de l’année, et qu’il soit contraignant pour l’État.
Il invite par ailleurs les deux chambres à organiser chacune une séance dédiée : le Conseil des régions et districts pour définir les priorités de dépenses sur la base du plan quinquennal 2026-2030, et l’Assemblée des représentants du peuple pour étudier les impacts économiques, financiers et sociaux de ces emprunts.