Le rapport « Perspectives de l’économie mondiale (PEM) » publié mardi par le FMI prévoit une croissance de 2,5% pour la Tunisie en 2025, suivie de 2,1% en 2026. Selon ces projections, le taux d’inflation en Tunisie devrait s’établir à 5,9% en 2025 et à 6,1% en 2026. Le déficit budgétaire, quant à lui, est attendu à -3,1% du PIB en 2025 et à -3,3% en 2026.
Au niveau mondial, les prévisions de croissance ont été révisées à la hausse depuis avril 2025, mais restent inférieures aux estimations d’octobre 2024, avant les réorientations stratégiques. La croissance mondiale devrait ralentir, passant de 3,3% en 2024 à 3,2% en 2025, puis à 3,1% en 2026. Elle est estimée à environ 1,5% dans les pays avancés, et un peu plus de 4% dans les économies émergentes et en développement.
L’inflation mondiale devrait diminuer à 4,2% en 2025 et à 3,7% en 2026, avec d’importantes variations régionales : aux États-Unis, l’inflation resterait supérieure à la cible avec des risques à la hausse, tandis que dans la plupart des autres régions, elle resterait modérée. Le volume des échanges commerciaux mondiaux devrait croître en moyenne de 2,9% sur la période 2025-2026, stimulé par les dépenses et investissements anticipés en 2025, mais cette progression restera inférieure aux 3,5% enregistrés en 2024, freinée par la fragmentation persistante du commerce international.
Le FMI met en garde contre une possible révision à la baisse des perspectives de croissance mondiale, en raison de l’incertitude persistante, de la montée du protectionnisme, des chocs sur l’offre de travail, ainsi que des vulnérabilités des finances publiques, des corrections potentielles sur les marchés financiers et de l’affaiblissement des institutions, qui pourraient menacer la stabilité économique.
Pour relever ces défis, le FMI appelle les décideurs à adopter des mesures crédibles, transparentes et durables pour stimuler la croissance. Il souligne que la diplomatie commerciale doit s’accompagner d’un ajustement macroéconomique. Les marges budgétaires doivent être reconstituées, l’indépendance des banques centrales préservée, et les efforts pour mettre en œuvre des réformes structurelles renforcés.
Avec TAP