La Tunisie a officiellement déposé sa candidature pour accueillir en 2028 le Congrès mondial des guides touristiques. L’événement, prévu sur l’île de Djerba, pourrait rassembler plusieurs centaines de professionnels venus de dizaines de pays et offrir une vitrine internationale au secteur touristique tunisien.
L’annonce a été faite le 27 septembre 2025 par Chedi Sfaxi, président de l’Union nationale des guides touristiques indépendants (UNGTI), lors d’une intervention sur les ondes de RTCI. Selon lui, ce projet représente une opportunité majeure pour renforcer la visibilité de la destination et générer des retombées économiques durables.
D’après les estimations de l’UNGTI, environ 500 participants issus de plus de 60 pays sont attendus si la candidature tunisienne est retenue. La majorité étant des guides considérés comme « influenceurs », leur présence pourrait toucher près de 300 000 personnes à travers leurs réseaux. Sfaxi a souligné que les pays ayant précédemment accueilli ce congrès ont enregistré plusieurs années de stabilité et de notoriété accrues dans le domaine touristique.
La candidature tunisienne met en avant plusieurs arguments : la position géographique centrale du pays, sa facilité d’accès et surtout l’inscription récente de l’île de Djerba au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’UNGTI prévoit également des circuits avant et après le congrès, permettant aux visiteurs de découvrir Carthage, Dougga, le Sud tunisien et la majorité des sites classés du pays.
Contexte international favorable
La Tunisie bénéficie également d’un règlement qui exclut les continents ayant récemment accueilli le congrès. Après l’Italie en 2024 et le Japon en 2026, l’Europe et l’Asie sont écartées de la sélection. La compétition se joue donc entre trois pays africains : la Tunisie, l’Éthiopie et le Botswana. La Fédération internationale des associations de guides aurait par ailleurs exprimé son souhait de privilégier le continent africain.
Créée pour défendre les intérêts des guides touristiques après une décennie de crises, l’UNGTI est aujourd’hui l’acteur principal de cette candidature. Elle a obtenu rapidement le statut de « full membership » au sein de la Fédération internationale, lui donnant le droit d’organiser des événements de grande envergure. L’initiative bénéficie du soutien du ministère de tutelle et de l’Office national du tourisme tunisien, jugé déterminant pour convaincre les instances internationales.
Défis en parallèle
Au-delà de la candidature, l’UNGTI rappelle la nécessité de réformer la législation encadrant la profession, toujours fondée sur un texte datant de 1973. Un projet de loi a déjà été déposé pour actualiser ce cadre considéré comme dépassé.
La décision finale sur le pays hôte du Congrès mondial des guides touristiques 2028 sera prise en février 2026, lors d’un vote au Japon.