Le secteur des voitures électriques fait face à deux défis majeurs : l’autonomie des batteries et le développement d’une infrastructure de recharge adaptée. Pour la Tunisie, la transition s’accélère grâce à une industrie automobile bien intégrée aux marchés internationaux. Le pays construit progressivement une infrastructure pour soutenir l’usage des véhicules électriques tout en préparant les défis de maintenance et de qualité du service.
Rencontré en marge de la 9e Assemblée de Tunisian Automotive Association, Imed Charfeddine, vice-président de TAA, estime que le secteur automobile électrique connaît aujourd’hui une évolution significative, avec une croissance forte de la production et de la mise sur le marché, particulièrement marquée en Chine où la part dépasse 30%, contre environ 13% en Europe.
Voitures électriques: la Chine s’est positionnée en leader
Il rappelle que la Chine s’est positionnée en leader, non seulement par le volume produit (plus de 6 millions de véhicules électriques contre 1,6 million en Europe), mais aussi par la maîtrise des matières premières essentielles telles que les batteries et le cuivre pour les moteurs.
Par ailleurs, il est à noter que les infrastructures de recharge en Europe comptent déjà plus de 800 000 bornes, soulignant l’importance des investissements nécessaires pour accompagner cette transition vers l’électromobilité. À cet effet, Imed Charfeddine considère le véhicule électrique, ou à hydrogène, comme la solution d’avenir permettant la décarbonisation et la réduction des émissions de CO2.
Interrogé sur le cas de la Tunisie, il répond que la pénétration du véhicule électrique reste encore faible, autour de 1 à 2%, mais la tendance montre un intérêt croissant avec des efforts à prévoir pour rendre ces voitures accessibles à la classe moyenne, notamment grâce à l’augmentation des volumes qui permettra une meilleure compétitivité des prix.
Enfin, malgré les coûts initiaux et les défis liés aux infrastructures, il conclut: “Le coût d’usage à kilométrage du véhicule électrique est plus avantageux (de 15 à 20% de moins) que celui des véhicules classiques, rendant ce secteur prometteur pour l’avenir en matière économique et environnementale”.