Dans une déclaration accordée à Echaabnews, l’organe de presse de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), le secrétaire général adjoint en charge du secteur privé, Taher Mezri, annonce que les syndicalistes se préparent à une « nouvelle phase de lutte et d’escalade ».
L’objectif est de faire pression pour l’ouverture des négociations sociales, que le syndicat considère comme un droit prévu par l’accord-cadre précédent. Les travailleurs du secteur privé s’apprêtent à intensifier leur mobilisation pour obtenir le démarrage des négociations sociales portant sur les aspects financiers et réglementaires. Le responsable au sein de l’UGTT estime que cette revendication n’est pas nouvelle mais qu’elle constitue une application directe de l’accord-cadre précédent, qui couvrait la période 2022-2024.
Ce dernier stipulait en effet explicitement que la nouvelle session de négociations devait débuter en octobre 2024. Pour l’UGTT, le respect de cette échéance est donc une obligation contractuelle. L’organisation syndicale souligne que le blocage actuel est dû à une double raison : « La fermeture de la porte du dialogue par les autorités » d’une part; et « l’indifférence des employeurs » face aux demandes des travailleurs, d’autre part.
M. Mezri a rappelé que la tradition, depuis la révolution, était de tenir des négociations centralisées annuelles, fixées par un accord-cadre qui en précisait le calendrier.
Cette mobilisation intervient dans un contexte où l’UGTT considère que les travailleurs ont été appauvris et que leurs revendications sont légitimes. Les syndicalistes s’affairent actuellement à préparer les conditions nécessaires au succès des actions à venir.