Quand le coût de la vie grimpe, les mariages dégringolent. En effet, face à une flambée des prix et à une baisse du pouvoir d’achat, de plus en plus de jeunes repoussent le mariage. Selon l’Institut national de la statistique (INS), le nombre de mariages a chuté d’environ 10% en 2024, traduisant un recul de plus de 8 000 unions par rapport à 2023.
Cette baisse s’accompagne d’un recul similaire du nombre de naissances, tombées à 133 322 en 2024 contre 147 242 en 2023, sous l’effet de dynamiques sociales, économiques et démographiques complexes. Le taux de fécondité est tombé à 1,7 enfant par femme, bien en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1), accentuant le vieillissement accéléré de la population.
Avec une croissance démographique annuelle au plus bas depuis l’indépendance (0,87%), la pyramide des âges se contracte du côté des jeunes et s’élargit chez les seniors, posant des défis majeurs pour l’emploi, la protection sociale, la santé et l’éducation.
Les experts tirent la sonnette d’alarme : si cette tendance se poursuit, le pays devra envisager des politiques publiques globales pour équilibrer les générations et assurer la pérennité de ses systèmes nationaux.